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lundi 14 janvier 2019

Réau : le détenu condamné à 18 mois de prison, après avoir mis au tapis six surveillants

Ruddy, 2,05 m et une centaine de kilos, ne retournera pas au centre pénitentiaire sud francilien purger sa peine.

Réau : le détenu condamné à 18 mois de prison, après avoir mis au tapis six surveillants

« Une peine trop souple », « Pas assez forte pour marquer le coup. Il n’hésitera pas à recommencer. » Les surveillants de la prison de Réau se montraient plutôt déçus, ce lundi après-midi, après que le tribunal de Melun a condamné à dix-huit mois de prison ferme Ruddy T..



Ce détenu de 2,05 m et une centaine de kilos, a mis au tapis six d’entre eux, le 1er novembre 2018.

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Ce matin-là, vers 10 heures, Ruddy, 37 ans, détenu au quartier isolement, demande à aller à la cabine téléphonique. Il est arrivé une semaine plus tôt, après avoir frappé des surveillants dans sa précédente prison de l’Allier.

Soudain, il se retourne et assène un coup de poing fulgurant à l’un des trois surveillants qui l’escortent. « Puis, il s’est mis en position de combat en sautillant », décrit une victime.

« Tu crois que je ne vais rien te faire ? », lance Ruddy, avant de frapper les autres collègues et d’en écraser un au sol. De nombreux coups sont échangés, le sang coule. Les surveillants sont blessés au visage, à un bras, à une épaule, à un tibia...

«Sans renfort, je ne sais pas comment ça aurait pu finir»

Des effectifs supplémentaires accourent et parviennent à menotter Ruddy. « Si on n’avait pas eu de renforts, je ne sais pas comment ça aurait pu finir », souffle une victime.

« Oui, j’ai porté les premiers coups au gradé », admet Ruddy à la barre. Il justifie sa colère par des paroles désobligeantes d’un surveillant entendues la veille mais refuse d’en dire davantage. L’explication ne convainc ni les juges, ni la procureure.

Cette dernière requiert trois ans ferme pour ces « violences gratuites ». L’avocat de Ruddy demande « une peine mesurée : à quoi serviront ces années de détention supplémentaires ? », interroge-t-il en arguant « la violence générée par la prison ».

Le tribunal divise finalement par deux la sentence et prononce, surtout, un mandat de dépôt. Cela signifie que Ruddy ne retournera pas au centre pénitentiaire de Réau. L’un des souhaits principaux de ses victimes.

Le Parisien



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