Chaque lundi, Marc relevait la monnaie des distributeurs de boissons et de denrées des parloirs du centre de détention de Montmédy.
Le surveillant pénitentiaire a d’abord commencé par prélever des petites sommes : « 20, 25 € », bredouille le solide gaillard, ce mercredi, à la barre du tribunal de Verdun. « Ensuite, c’est l’engrenage. »
En effet. Entre 2015 et mai 2018, le quadragénaire fait aussi régulièrement chauffer la carte bancaire de l’Amicale des agents dont il est le trésorier avant d’être confondu par sa hiérarchie. Suspendu depuis, il se terre. « Ça fait neuf mois que je ne sors plus. J’ai menti à tout le monde : à ma femme, à mon directeur, à mes collègues : j’ai honte de moi. J’étais même soulagé que ça s’arrête. »
Déjà prêt à rembourser
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« Mais pourquoi n’avez-vous pas arrêté avant ? », lance la présidente Anne-Sophie Antoine. « Je me pose encore la question », bafouille Marc, qui est donc poursuivi pour abus de confiance et aurait détourné entre 6 000 € (selon son estimation) et 40 000 € (selon les gendarmes).
Cet homme sans antécédent judiciaire, marié et père de deux enfants ne dégage pourtant aucun signe extérieur de richesse. « Je faisais des courses, j’achetais du carburant et je payais la cantine des enfants », explique-t-il. « Aujourd’hui, je voudrais m’excuser et rembourser. C’est ma préoccupation première. D’ailleurs, j’ai déjà mis 3 000 € de côté. »
« Mais on ne connaîtra jamais le montant total », regrette le procureur Marjorie Masselot, qui requiert une amende de 5 000€ avec sursis...
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