Jean-Claude Romand, condamné à la perpétuité pour avoir tué cinq membres de sa famille, pouvait prétendre à une libération conditionnelle. Mais il n'a pas convaincu le tribunal.
Jean-Claude Romand, condamné à la perpétuité pour avoir tué cinq membres de sa famille en 1993 et qui pouvait prétendre à une libération conditionnelle depuis 2015, ne sortira pas de prison faute d'avoir réussi à convaincre le tribunal sur son projet et sa personnalité.
«Le tribunal de l'application des peines de Châteauroux a considéré qu'"en dépit de son parcours d'exécution de peine satisfaisant, les éléments du projet présenté et de sa personnalité ne permettent pas, en l'état, d'assurer un juste équilibre entre le respect des intérêts de la société, des droits des victimes et de la réinsertion du condamné" et a donc décidé de rejeter la demande de libération conditionnelle déposée par M. Jean-Claude Romand», a indiqué vendredi la procureure de la République de Châteauroux, Stéphanie Aouine, dans un communiqué.
Pendant plus de 15 ans, le faux «docteur Romand», aujourd’hui âgé de 64 ans, a menti à son entourage, se faisant passer pour un médecin travaillant pour l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), avant d'assassiner sa famille. Condamné à la perpétuité en 1996, il est libérable depuis 2015, après avoir purgé une période de sûreté de 22 ans.
La libération conditionnelle est une mesure d'aménagement de peine visant à la réinsertion et à la prévention de la récidive. Lors de sa demande de libération, présentée le 20 novembre et réexaminée le 31 janvier, le ministère public avait demandé le rejet de cette requête.
La libération conditionnelle est une mesure d'aménagement de peine visant à la réinsertion et à la prévention de la récidive. Lors de sa demande de libération, présentée le 20 novembre et réexaminée le 31 janvier, le ministère public avait demandé le rejet de cette requête.
À l'issue de l'audience fin janvier à la prison de Saint-Maur (Indre), près de Châteauroux où M. Romand est détenu, son avocat Jean-Louis Abad s'était dit «très serein» après que l'audience «a permis de vérifier certaines petites questions et de consolider le dossier».
Selon Me Abad, son client a trouvé «une structure extrêmement sérieuse et qui est prête à l'accueillir». Mais pour Me Laure Moureu, qui représente les deux frères de Florence Romand, l'épouse assassinée, «le dossier ne permet pas d'envisager sérieusement la libération». Une première audience avait eu lieu en novembre, mais la décision attendue en janvier avait été reportée en raison de l'apparition «de nouvelles pièces, de nature à influer sur la décision du tribunal», communiquées par l'administration pénitentiaire, avait expliqué la procureure de Châteauroux.
L'esssentiel
Selon Me Abad, son client a trouvé «une structure extrêmement sérieuse et qui est prête à l'accueillir». Mais pour Me Laure Moureu, qui représente les deux frères de Florence Romand, l'épouse assassinée, «le dossier ne permet pas d'envisager sérieusement la libération». Une première audience avait eu lieu en novembre, mais la décision attendue en janvier avait été reportée en raison de l'apparition «de nouvelles pièces, de nature à influer sur la décision du tribunal», communiquées par l'administration pénitentiaire, avait expliqué la procureure de Châteauroux.
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