La chancellerie va rapidement faire des propositions sur la sécurité et les rémunérations pour éviter une dégradation de la situation sociale dans l’administration pénitentiaire.
L’appel à un blocage national, lancé à chaud par le Syndicat national pénitentiaire FO (SNP-FO), premier syndicat aux élections de décembre, et par la CGT, a rencontré un écho mitigé.
Le soutien apporté, le lendemain, par l’UFAP-UNSA, le deuxième syndicat, à toute action devant les établissements n’aura guère changé la donne, dans une sorte de jeu où chacun veut mesurer ses capacités de mobilisation.
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Les accès de quatre prisons étaient bloqués vendredi 8 mars, à 9 heures, contre seize, jeudi, à la même heure et dix-huit mercredi. Le centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe est le seul à être bloqué depuis trois jours.
Pour autant, le gouvernement ne peut pas se borner à constater l’échec de l’entente syndicale formée en janvier par FO et la CGT pour lancer un mouvement d’ampleur en soutien aux revendications statutaires et salariales. « C’est un peu comme une drôle de guerre, chacun s’observe, cela ne dégénère pas, mais, derrière, ça pourrit le moral et les choses », observe le directeur d’une des grandes régions pénitentiaires.
Si les syndicats de surveillants, pourtant très bien implantés, ont cette fois plus de mal à mobiliser, ce n’est pas forcément que leurs revendications rencontrent peu d’écho.
La stratégie du bâton, décidée avec les sanctions infligées après le conflit social de janvier 2018, le plus dur depuis vingt-cinq ans, a refroidi bien des ardeurs. Les sanctions avec retenue sur salaire, puisqu’ils n’ont pas le droit de grève, décidées contre quelque 2 000 surveillants avaient été complétées d’un sursis. Ainsi, un surveillant ayant eu dix jours de suspension avec sursis risque aujourd’hui de perdre onze jours ouvrés de rémunération, s’il dépose les clés une seule journée…
Source : Le Monde
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