La réforme pénale de Christiane Taubira entre en grande partie en vigueur mercredi. Parmi les mesures aussi emblématiques que contestées, la contrainte pénale.
Emblématique mais contestée. La réforme pénale de Christiane Taubira entre mercredi en vigueur, alors que des représentants du monde judiciaire s'inquiètent d'une loi faite dans la précipitation, et sans réels moyens.
La contrainte pénale. Parmi les mesures phares, la contrainte pénale. Il s'agit d'une nouvelle peine "hors les murs", pour les délits passibles d'une peine d'emprisonnement inférieure ou égale à cinq ans. Cette peine impose au condamné un suivi très strict, ponctué d'injonctions thérapeutiques, de stages de citoyenneté, mais aussi de réparations du préjudice et de travaux d'intérêt généraux. Une peine qui pourra toutefois se transformer en prison ferme, en cas de non respect de ces obligations.>> LIRE AUSSI - Justice : à quoi ressemblera la "contrainte pénale" ?
Une réforme critiquée pour sa précipitation. La contrainte pénale est contestée par de nombreux acteurs du monde judiciaire, comme les conseillers d'insertion et de probation, les policiers chargés du suivi d'un condamné, mais aussi les magistrats. Ces derniers dénoncent une surcharge de travail et un manque d'effectif sur le terrain, malgré les embauches annoncées.
Parmi les voix dissonantes, Céline Parisot, secrétaire nationale de l'USM, premier syndicat de la magistrature, conteste une réforme "précipitée". "Il est inadapté de la mettre en œuvre actuellement",a-t-elle estimé. Mercredi matin sur Europe1, la magistrate a par ailleurs souligné des problèmes de suivi de la part de l'administration : "Les services ne vont pas suivre. Donc au fur et à mesure, la qualité du travail va en perdre, notamment dans le suivi de certains condamnés", a ajouté Céline Parisot.
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