Portables et stupéfiants introduits au parloir, un fléau qui explose

La saisie d’objets interdits dans les établissements pénitentiaires connaît, ces dernières années, une augmentation considérable. Notamment depuis 2009 et l’interdiction des fouilles systématiques. 

   

Les saisies d’objets interdits sont fréquentes à la maison d’arrêt de Chalons

En 2012, près de 6000 de ces objets ont ainsi été découverts pour 10000 détenus. Soit plus de 20000 téléphones et accessoires, 8755 prises de stupéfiants ou encore 705 armes. La plupart du temps, introduits lors d’un parloir, quand ce n’est pas au moyen de « missiles » envoyés dans les cours de promenade.

Un fléau auquel la maison d’arrêt de Châlons n’échappe pas. Régulièrement, téléphones, accessoires et stupéfiants sont en effet trouvés en possession de détenus à l’issue de visites de personnes extérieures.

Adeline Hazan, ex-maire de Reims devenue contrôleuse générale des prisons, s’était d’ailleurs prononcée pour l’utilisation des téléphones portables en prison du fait de la difficulté à interdire leur introduction en milieu carcéral. « Il faut faire en sorte que les détenus ne coupent pas les ponts avec leur famille. L'interdiction totale ne sert pas à grand-chose. Il faut se pencher sur l'opportunité de les autoriser dans un cadre très strict », avait-elle déclarée lors de son intronisation début juillet.

Prison et amende pour les femmes porteuses de « colis »

Nouvelle illustration, ce mercredi, à la barre du tribunal correctionnel, où une Soissonnaise de 28 ans, Charlotte Vautrin, a été condamnée à deux mois de prison ferme et la révocation de deux mois de sursis, pour avoir transmis à son compagnon, le 6 mai dernier, 12 grammes d‘herbe lors d’un parloir, ainsi qu’une carte Sim. Stupéfiants dont elle a d’ailleurs reconnu qu’elle lui amenait une fois par semaine depuis le début de l’année.

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