Hier, à Orvault, un surveillant a été frappé par un détenu, qui a tenté de l'étrangler. 48 heures après l'agression d'une collègue.
Le personnel de l'établissement pénitentiaire pour mineurs d'Orvault est en état de choc. Dimanche, une surveillante est tombée dans le piège tendu par deux détenus qui l'ont poussée dans une cellule et rouée de coups. Hier mardi, l'un de ses collègues a été frappé par un jeune détenu de moins de 16 ans.
« De retour de promenade, le détenu a attendu que le surveillant soit occupé à ouvrir la porte de sa cellule pour l'attraper par le cou avec son coude, rapporte l'une de ses collègues. Il a tenté de l'étrangler. Le surveillant ne pouvait plus parler. Il a réussi à se dégager et à balancer son alarme par terre, qui s'est déclenchée. » La victime a été secourue tandis que le détenu était réintégré dans sa cellule.
« C'est sa quatrième agression en quatre ans ici », s'indigne la collègue en signalant que « pendant qu'elle se rendait sur les lieux de l'incident, la directrice de l'établissement a été agressée par un autre détenu, de sa fenêtre. Elle a reçu des crachats et des jets de liquide. »
Si ces faits graves à répétition semblent indépendants les uns des autres, ils révèlent des « tensions qui continuent à monter » au sein de l'établissement pour mineurs (EPM). Les syndicats, qui déplorent un manque de moyens humains et « des dysfonctionnements concernant l'alarme », appellent à une mobilisation des personnels, aujourd'hui mercredi, devant la prison.
A la suite de l'agression de la surveillante, dimanche, quatre jeunes détenus ont été extraits mardi et entendus par les policiers. Leur garde à vue a été prolongée hier soir. Le substitut du procureur, qui évoquait lundi une suspicion de tentative d'évasion, pourrait ouvrir une information judiciaire.
Ouest-france
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire