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mercredi 27 mai 2015

Et si les prisonniers participaient aux frais de détention ?

Le député UMP de Béziers, Elie Aboud, annonce qu'il veut déposer une proposition de loi prévoyant que les détenus paient une partie de leurs frais de détention  
Le député UMP de Béziers, Elie Aboud, annonce qu'il veut déposer une proposition de loi prévoyant que les détenus paient une partie de leurs frais de détention

Un apport annuel de « 280 à 300 milliers d'euros » à l'État

Dans un entretien avec Midi Libre, M. Aboud rappelle que les Pays-Bas ont déjà décidé de faire participer les détenus « à hauteur de 16 euros par jour pour les frais d'hôtellerie et les frais de bouche » (système pas encore opérationnel, NLDR) et que l'Espagne « réfléchit » à une mesure similaire. 

« Nous avons un vrai souci: les prisons françaises ont 57.500 places et nous avons 69.000 détenus. Ma famille politique dit qu'il faut plus de prisons et propose des partenariats public-privé (PPP). Je dis que ça coûtera beaucoup d'argent à nos enfants en termes de dette. Et puis il y a l'approche socialiste: on mettra plus de détenus hors du système carcéral quitte à faire du suivi. Je pose la question : est-il normal que les seuls Français à ne pas contribuer à l'effort soient les détenus? », demande Elie Aboud. 

Dans sa proposition de loi, le député biterrois indique qu'il a prévu d'exclure « les détenus mineurs et les 25 % de prisonniers majeurs qui sont en attente de jugement »

« Dans les 75%, restants, je sors les personnes relevant de l'article 31 de la loi pénitentiaire de 2009, c'est-à-dire celles qui n'ont pas de ressources. Nous aurons à peu près 280 à 300 ME euros chaque année », indique M. Aboud qui prône de ventiler la somme vers la construction et l'embellissement des prisons (50 %) et vers tout ce qui est pédagogique, dés-endoctrinement, formation, réinsertion... (50 %). 

Une proposition de loi validée et réputée constitutionnelle 

Selon M. Aboud, sa proposition de loi a été validée et est « réputée constitutionnelle ». Mais le bureau de l'Assemblée nationale doit encore décider de l'inscrire ou non à l'ordre du jour. « Je ne veux pas attendre 2017 en étant passif. Je vais aller la défendre. Et je suis convaincu que si ce n'est pas demain, c'est après-demain », affirme-t-il. 

Enfin, le député critique les sommes versées aux détenus à leur sortie de prison. « Vous avez une allocation temporaire d'attente qui varie entre 513 et 1 514 euros mensuels selon votre situation. C'est pas moral...
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