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mercredi 17 juin 2015

St Maur - La violence à l'ombre des murs de prison

Un petit matin d'août dernier, un détenu de la Maison centrale de Saint-Maur s'en était pris à l'un des autres détenus. Pendant l'enquête, l'homme resta muet, se refusant à la moindre déclaration. Les images de vidéosurveillance parlèrent d'elles-mêmes.  
 
Lors d'une promenade, sortant un poinçon artisanal d'une quinzaine de centimètres de sa poche, il s'était jeté sur un compagnon de détention qui l'aurait précédemment agressé en salle de sport, et l'avait frappé à cinq reprises à la tête et dans le dos. Plusieurs détenus étaient intervenus et l'un d'eux avait été blessé.
Encadré de gendarmes armés dans le box, le prévenu refusa de s'exprimer devant le tribunal, mercredi, se bornant à répéter qu'il n'avait « rien à dire ». « Ma vie est déjà foutue ; je n'en ai rien à f… des conséquences », avait-il toutefois lâché lors de son audition devant la commission de discipline de l'établissement pénitentiaire. « Je n'ai rien à expliquer. Dieu dira ce qui s'est passé », répéta-t-il.   
A moins de 30 ans, l'homme a déjà de longues années de détention derrière lui. Avec six condamnations pour des violences aggravées, une pour tentative de meurtre sur mineur de moins de 15 ans et une pour assassinat, lui ayant respectivement valu huit et dix-sept ans d'emprisonnement, ainsi que seize incidents en détention, l'homme et sa violence enfouie sont compagnons de longue date. Avant l'audience, il n'était libérable qu'en 2032.

Au fil des questions, le détenu consentit à livrer quelques éléments. « Ils viennent me chercher, c'est normal que je réponde ! Ma mère a essayé de me tuer, elle m'a balancée ; mon père a essayé de trancher la tête de ma mère ; je suis né avec ça. Tu me touches, je te bute. Je n'ai pas de temps à perdre. » « Il ne connaît que la violence, exposa la substitut du procureur . Il a sûrement un passé très compliqué mais sa dangerosité est démontrée. »...   

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