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jeudi 10 décembre 2015

La prison d'Angoulême épinglée par l'Inspection du travail

A noter que les agents subissent également ces conditions !
 
L'Inspection du travail a relevé au cours d'une visite inopinée plusieurs dysfonctionnements dans divers locaux et ateliers où travaillent des prisonniers de la maison d'arrêt d'Angoulême, a-t-on appris jeudi auprès de l'Observatoire international des prisons (OIP).
Prison

Insalubrité en prison

La liste des observations effectuées lors de cette visite de contrôle, le 3 novembre, est longue: fils électriques qui pendent au plafond de la lingerie, vétusté des murs et sols d'un atelier où l'ensemble des rampes néons est en non-conformité, absence de ventilateurs dans un atelier où la température peut être particulièrement élevée, chariots chauffants défaillants en cuisine où les parties sous tension de l'armoire électrique ne sont pas protégées, armoire de stockage de produits dangereux située dans le même local que des denrées alimentaires sèches...

Des travailleurs employés sans contrat de travail

L'Inspection du travail, dont la dernière visite à la maison d'arrêt d'Angoulême datait de septembre 2012, a demandé au directeur de la maison d'arrêt de lui "communiquer dans un délai de deux mois" les dispositions qu'il compte prendre à la suite des observations formulées. L'OIP souligne dans un communiqué que, parmi les manquements constatés, "certains avaient déjà fait l'objet d'un signalement à l'issue de la visite de 2012". Travailleur sans contrat, un détenu ne bénéficie pas de la protection du droit du travail, mais l'Inspection du travail peut intervenir en prison pour contrôler l'application des règles d'hygiène et de sécurité, rappelle l'OIP.

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