Une adolescente de 14 ans enceinte de plusieurs mois, mise en examen pour enlèvement et séquestration ainsi que des violences, avait été placée en 2015 détention provisoire à Epinal Vosges), une mesure rarissime. Depuis, elle a accouchée et a été privée de son bébé.
Lors de sa mise en examen, l'adolescente avait initialement été placée sous un contrôle judicaire dont elle n'a pas respecté les obligations, conduisant un juge des libertés et de la détention à l'incarcérer.
"C'est la première fois qu'une mineure de moins de 16 ans est placée en détention à la maison d'arrêt d'Epinal", avait indiqué une responsable syndicale pénitentiaire FO, Fadila Doukhi. "C'est une mesure rarissime qui pose problème: faute de moyens, on ne peut pas appliquer l'interdiction de communiquer avec les majeurs. Il faudrait faire des travaux qui n'ont pas été réalisés", a-t-elle expliqué.
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La détenue, enceinte d'une quinzaine de semaines au moment de sa détention, est soupçonnée d'appartenir à un "gang de filles" qui s'en était pris à un handicapé, notamment en le frappant avec des câbles électriques et en le brûlant avec des cigarettes, du 17 au 19 avril 2014 en Moselle. L’affaire est toujours en cours d’instruction et n’a pas encore été jugée. Elle est mise en examen pour enlèvement, séquestration avec libération volontaire en moins de 7 jours et violences ayant entraîné une interruption totale de travail de 10 jours. Son contrôle judiciaire prévoyait une mesure d'éloignement de la Moselle, qu'elle n'a pas respectée à plusieurs reprises.
Un juge d'instruction du tribunal de Metz avait alors saisi le juge des libertés et de la détention, qui a révoqué le contrôle judiciaire. L'adolescente a été placée en détention mardi alors qu’elle était enceinte. La maison d'arrêt d'Epinal est en effet le seul établissement pénitentiaire en Lorraine disposant de cellules spéciales pour les mineurs.
La grand-mère aussi privée de la garde
L’adolescente a accouché il y a sept mois à Metz (Moselle) après avoir été incarcéré dans le Nord et dans la Marne. Faute de places, l’adolescente n’a pas pu continuer sa détention avec son nouveau-né, rapporte samedi Le Républicain Lorrain. "Le droit français permet pourtant de garder son enfant auprès de soi en détention jusqu’à ses dix-huit mois. Mais il n’y a pas de place pour eux (…)" déplore l’avocate de la maman mineure citée par le quotidien qui révèle également que la grand-mère maternelle de la jeune fille s’est vue retirer la garde de son petit-fils.
Elle a été mise en examen dans l’affaire qui vise la jeune ado de 14 ans. La grand-mère est soupçonnée de non assistance à personne en danger...
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