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lundi 3 octobre 2016

Guyane - Deux visiteuses de la prison écopent de 12 mois avec sursis

Interpellées jeudi, avant une séance de parloir, en possession de plus de 100 grammes de cannabis, deux jeunes femmes étaient jugées vendredi.

Deux visiteuses de la prison écopent de 12 mois avec sursis

Jeudi après-midi, sept femmes ont été interpellées à la prison de Rémire-Montjoly alors qu'elles se rendaient au parloir pour visiter un détenu (lire dans notre édition de vendredi).



Ces visiteuses avaient tenté de faire passer du cannabis. Deux d'entre elles avaient été interpellées avec plus de 100 grammes de drogue. Elles étaient jugées vendredi en comparution immédiate.

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Toutes deux ont écopé de douze mois de prison avec sursis. Une peine qui a provoqué le soulagement des deux prévenues, deux jeunes femmes au parcours totalement différents et qui, pourtant, se sont retrouvées à commettre le même délit « par amour » , mais aussi par inconscience des risques encourus.

La première, Myrtha A., est une Saint-Laurentaise de 24 ans. Ancienne secrétaire médicale, en formation de secrétaire de direction, la jeune femme a tenté de faire passer 100 grammes de résine et 67 grammes d'herbe à son compagnon, incarcéré depuis novembre 2015 pour une peine de cinq ans.

La seconde, Patrine H. est une Cayennaise de 22 ans, mère célibataire sans emploi, ni diplôme. Elle a voulu remettre 113 grammes d'herbe à son compagnon condamné en 2014 à huit ans de prison pour trois braquages.

« PAS DE L'AMOUR, DE LA MANIPULATION »

En larmes à la barre, visiblement fragilisées après une nuit en garde à vue, l'une comme l'autre ont affirmé avoir reçu la marchandise d'un ami de leur compagnon et l'avoir caché dans leurs sous-vêtements. Interrogées sur les raisons de leur geste, toutes deux ont affirmé avoir agit par amour sans avoir conscience qu'elles encouraient une peine de prison ferme.

« Pour cette même quantité, si on vous arrête dans la rue, vous ne passez pas devant le tribunal, lançait le procureur. Mais le fait de vouloir faire entrer cette drogue dans une prison, c'est très grave. »

Pour leur défense, l'avocate Valérie Placy, a refusé de plaider l'acte amoureux. « Pour moi, ce n'est pas une histoire d'amour, c'est une histoire de manipulation » , lançait l'avocate qui, jusque dans sa plaidoirie, a tenté de persuader les deux jeunes femmes qu'elles valaient mieux. « S'il vous aimait vraiment, il ne vous aurait pas demander de risquer de vous retrouver en prison » , insistait pour sa part le juge Laurent Grava, avant de prononcer un verdict « pédagogique » .

Les cinq autres « visiteuses »

Parmi les cinq autres interpellées, trois l'ont été avec moins de 20 grammes de cannabis. Elles ont chacune écopé d'une amende de 350 euros. Les deux autres, qui détenaient moins de 100 grammes, doivent passer devant le parquet en comparution sur reconnaissance de culpabilité. Le jugement doit intervenir en octobre ou novembre.

France Guyane

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