Le «logeur des terroristes» a été condamné mercredi à 6 mois de prison avec sursis pour avoir menacé de mort son ex-compagne. Il a assuré le show au tribunal.
A peine relaxé dans l'affaire des attentats du 13 novembre, Jawad Bendaoud était de retour devant la justice, mercredi. Le jeune homme était cette fois-ci accusé d'avoir menacé de mort son ex-copine, qui n'était pas présente à l'audience.
Fidèle à lui-même, il a assuré le spectacle, accueillant le verdict de 6 mois de prison avec sursis avec des petits pas de danse. «Eh, merci Monsieur le juge! Franchement vous avez assuré!», a-t-il lancé en prenant connaissance de la sentence.
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En short, T-shirt et tongs, cheveux soignés et barbe impeccable, Jawad Bendaoud a amusé la galerie pendant une heure et demie, à coups de «punchlines» bien placées, raconte Le Parisien.
Il s'est notamment vanté d'avoir couché avec «17 femmes» depuis sa sortie de prison et de comptabiliser «80 000 vues» par jour sur Snapchat. Devant la cour, le jeune homme n'a pas cherché à nier les faits qui lui étaient reprochés. Il a reconnu avoir envoyé une vingtaine de SMS à son ex, la menaçant notamment de «l'égorger», de lui «arracher les yeux», de «lui mettre 100 coups de couteaux» ou encore de la «brûler vive».
«Elle était jalouse de mon buzz»
Le «logeur de Daech» a expliqué être devenu fou après avoir reçu une «vidéo pornographique» de son ex-copine en pleine action avec un homme dans son salon. «Elle fait ce qu'elle veut de son cul. Mais la fille ne jouit pas dans la pièce à côté de mon fils! Je lui ai dit: "Je vais te découper!"», a-t-il reconnu, très fâché.
Jawad Bendaoud a vécu 14 ans d'une relation tumultueuse avec cette jeune femme. Pendant les deux ans qu'il a passés derrière les barreaux, sa compagne n'est jamais venue le voir. C'est pourtant chez elle qu'il s'est réfugié à sa sortie de prison. «Elle était jalouse de mon buzz. Elle m'a poussé à bout», a assuré Bendaoud.
Etonné que l'accusé ne fasse pas profil bas à son retour devant la justice, le juge s'est tout de même montré sensible aux supplications du jeune homme: «Mettez-moi éboueur, donnez-moi rendez-vous toutes les semaines avec un psy si vous voulez. Mais pas la prison, s'il vous plaît», a-t-il imploré.
Condamné à 6 mois de prison avec sursis et d'une mise à l'épreuve de 2 ans avec obligation de soins, Jawad Bendaoud n'a plus le droit d'entrer en contact avec son ex et doit se trouver un travail.
«Monsieur le juge, les 300 euros que je gagne tous les jours avec les trucs sur Snap, c'est comme si j'avais un travail?», a tenté le jeune homme.
L'essentiel
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