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vendredi 18 mai 2018

Marseille: Portes qui restent ouvertes, infiltration d'eau, saleté... Les Baumettes 2 déjà dans un piteux état

Des malfaçons lors de la construction du bâtiment seraient à l’origine de nombreuses infiltrations d’eau et de problèmes électriques…

Marseille: Portes qui restent ouvertes, infiltration d'eau, saleté... Les Baumettes 2 déjà dans un piteux état

« On dirait une prison qui a déjà 10 ans. » Voici comment certains surveillants décrivent la prison des Baumettes 2, à Marseille pourtant inaugurée il y a tout juste un an.



Construit pour remplacer le bâtiment historique des Baumettes, dans un état de délabrement très avancé, le nouveau centre pénitentiaire semble suivre le même chemin que l’ancien. Christelle Rotach, l’ancienne directrice, le décrivait pourtant comme un « d’établissement digne du XXIe siècle », en opposition aux qualificatifs du bâtiment historique.

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« A la fin du mois d’avril, les Baumettes 2 accueillaient 795 hommes et femmes pour une capacité de 573 détenus, soit un taux de 138 %, qui atteint 154 % chez les hommes », dénonce l’observatoire international des prisons (OIP) dans un communiqué.

« Certaines portes restent ouvertes »

En plus de cette surpopulation, des problèmes liés à des malfaçons apparaissent un an après le début de l’utilisation du bâtiment. « Le principal défaut architectural semble lié à des infiltrations d’eau qui ont déjà créé de nombreux dégâts », fait état l’OIP.

Christophe Buono, secrétaire local du Syndicat pénitentiaire des surveillants (SPS) de la prison des Baumettes confirme la situation. « Actuellement, dès qu’il pleut l’eau s’infiltre. Et pas qu’un peu. Les systèmes informatiques et électriques sont en sous-sol, ils sont inondés ce qui engendre des pannes. »

Des pannes qui ont pour conséquence le dysfonctionnement de certaines portes de la prison. « C’est évidemment problématique car certaines portes restent ouvertes. Il faut souvent mobiliser un agent pour les surveiller ou les refermer alors qu’on manque déjà cruellement de personnel », ajoute-t-il.

« Un scandale, une catastrophe »

Selon lui, le bâtiment n’a pas été correctement réceptionné. « Ils l’ont fait à la vite », considère-t-il. Il va plus loin, le problème viendrait du partenariat public privé. « On se rend compte que ça coûte très cher et que la qualité de service n’est plus la même. Nos services techniques fonctionnaient mieux, aujourd’hui on doit faire un bon pour faire un trou dans un mur », raconte Christophe Buono.

Sans parler de la société qui est désormais en charge du nettoyage. « C’est un scandale, une catastrophe. C’est affreusement sale, on dirait une prison qui a 10 ans...

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