mercredi 16 janvier 2019

Saint-Martin-de-Ré : un surveillant pénitentiaire blessé par un détenu

Les faits se sont déroulés lundi matin. Les syndicats s’émeuvent une fois encore de la situation de violence et s’inquiètent pour la sécurité des surveillants.

Saint-Martin-de-Ré : un surveillant pénitentiaire blessé par un détenu

Il n’est pas exclu que le détenu âgé de 25 ans qui a, lundi matin, frappé et blessé au visage un surveillant pénitentiaire de la centrale de Saint-Martin-de-Ré, fasse ce vendredi l’objet d’une convocation immédiate devant le tribunal correctionnel de La Rochelle. L’agent pénitentiaire a été hospitalisé.



À la suite des coups qu’il a portés, alors que plusieurs membres de personnel, dûment équipés, intervenaient dans sa cellule afin de faire cesser la dégradation du lieu, le détenu a été placé en quartier disciplinaire.

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D’après les informations des syndicats et de la direction inter-régionale de l’administration pénitentiaire, le détenu, libérable en 2022, emprisonné à Saint-Martin depuis juin 2018 à la suite d’une condamnation en 2013, a d’abord fait un tapage dans sa cellule sous prétexte que la douche, vers 8 heures, lui avait été refusée. Les syndicats précisent qu’il était en dehors des délais.

La personne détenue, retranchée alors dans sa cellule et refusant de se soumettre aux injonctions a donc porté des coups de pieds et de poings aux surveillants. Il avait aussi mis des gants de boxe d’entraînement, des protections moins importantes que des gants de ring. Les syndicats indiquent aussi qu’un bol a été projeté vers un autre surveillant.

L’approche du directeur interrégional

À Bordeaux, le directeur interrégional de l’administration pénitentiaire confirme que l’équipement de boxe n’aurait pas dû se trouver dans la cellule mais qu’il doit rester dans la salle d’entraînement.

Rappelant la profession difficile exercée par les surveillants, il dénonce l’agression et soutient le personnel. Il ajuste que la question de la violence de certains détenus (sans nier les problèmes psychiatriques de certains, ce qui complique le travail des surveillants) est prise en compte. Et ajuste que des formations sont mises en place et sont développées afin de contribuer à ce que les surveillants puissent avoir l’attitude et les gestes adaptés.

Quant aux moyens de protection supplémentaires demandés, comme un portique de détection de métaux dans le quartier disciplinaire, il se dit attentif mais rappelle faire avec les moyens octroyés sachant aussi qu’il doit prioriser suivant les besoins des différents établissements.

Côté effectifs, le directeur interrégional reconnaît que tous les postes ne sont pas couverts mais assure que le niveau de couverture sera plus satisfaisant en 2019.

Des syndicats remontés

Les syndicats, outre de dénoncer les faits, considèrent que la situation se tend à la centrale de Saint-Martin-de-Ré. Une "violence qui monte tous les jours"...

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