Trois surveillants de la maison d'arrêt de Villepinte, soupçonnés d'avoir monnayé des téléphones portables auprès de détenus, ont été placés lundi en garde à vue.
Des ripoux à la prison de Villepinte ? Trois surveillants ont été interpellés et devraient être mis en examen mercredi après-midi par un juge d'instruction. Au cœur de l'enquête : un trafic de téléphone portable, particulièrement sophistiqué, impliquant des détenus et des surveillants.
Ils fouillent les cellules pour récupérer des téléphones et les revendre. Toute l’affaire part des fouilles de cellule. Plusieurs surveillants avaient pris la mauvaise habitude, lorsqu'ils découvraient des téléphones portables, de les garder, pour les revendre à d'autres détenus. Tout cela, en passant par au moins un intermédiaire, c’est-à-dire un complice, mandaté pour la transaction. Ce dernier était en effet chargé de revendre le portable 200 euros. Une somme récupérée ensuite par les surveillants.Du chantage pour que les détenus puissent garder leur portable. Sauf que les "magouilles" ne s’arrêtent pas là. Ces gardiens fouillaient ensuite les cellules des détenus qui venaient de racheter ces portables en leur absence. Les surveillants faisaient ensuite du chantage aux détenus désireux de garder leur téléphone. "On ne dit rien, on n'ouvre pas de procédure, on ne fait pas de rapport et on te rend ton téléphone si tu nous donne 250 euros ou plusieurs cartouches de cigarettes", menaçaient-ils. Là encore, s'il s'agissait de cigarettes, elles étaient écoulées en interne, revendues beaucoup plus cher, 15 euros le paquet, à d'autres détenus.
Deux détenus suspectés de complicité. Ce système, dont on ignore quand il a été mis en place, a été mis à jour après qu'un détenu a enregistré...
Lire la suite sur Europe 1
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire