samedi 8 septembre 2018

Rennes - Outrage à un élève surveillant : « On aurait dit un taulard. Il parlait comme nous »

Un jeune détenu a été condamné, ce vendredi 7 septembre, à deux mois de prison, avec mandat de dépôt, pour avoir insulté un élève surveillant, à la maison d’arrêt de Rennes Vezin.

Rennes - Outrage à un élève surveillant : « On aurait dit un taulard. Il parlait comme nous »

« Je ne vais pas payer un euro ! Tous les jours, je vais l’insulter… Tous les jours, je vais être désagréable ! »



Le prévenu s’est montré calme, au cours de son procès, en comparution immédiate, devant le tribunal correctionnel de Rennes, ce vendredi 7 septembre. Mais au moment de sa condamnation à deux mois de prison, avec mandat de dépôt, il ne peut contenir sa colère.

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Son avocate a pourtant appelé au « respect » et à la « dignité », estimant que les insultes qu’on impute à son client, en maison d’arrêt, sont la réponse à un « comportement du surveillant stagiaire loin d’être exemplaire ». Le 25 août, ce dernier demande au prisonnier de se vêtir d’un T-shirt, au lieu d’être torse nu. Essuyant un refus, il coupe le courant dans sa cellule, tout l’après-midi.

24 mentions au casier judiciaire

À « l’heure de la gamelle », devant une seconde résistance, l’élève surveillant aurait renversé le repas. « Il a dit : Si tu ne mets pas ton T-shirt, personne ne mange. On aurait dit un taulard. Il parlait comme nous », rapporte le prévenu.

Ce jeune homme de 25 ans, poursuivi pour outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique, est en situation de récidive. Il compte 24 mentions à son casier judiciaire, dont une dizaine déjà pour outrage. Il a passé presque six années en prison.

Sa dernière peine, prononcée en janvier 2018, devait prendre fin dans quatre jours.Le détenu avait pour projet, une fois dehors, de suivre une formation dans l’aéronautique. « La date de remise en liberté, c’est vital pour un détenu. Lui supprimer au dernier moment sa porte de sortie, c’est une torture », plaide son avocate.

« L’élève surveillant ne faisait que son travail »

« L’élève surveillant ne faisait que son travail en demandant de respecter les règles », avance pour sa part l’avocate de la victime. Le procureur de la République requiert trois mois de prison, avec mandat de dépôt.

Le jeune homme est reconduit au centre pénitentiaire, à l’issue de son procès.

Ouest-france


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