mercredi 11 février 2015

Des DRH pour les détenus

La Loi pénitentiaire de 2009 le rappelle : tout détenu qui le veut doit avoir accès à un emploi. Et comme chacun l'a souligné, aujourd'hui, à la Chancellerie, c'est loin d'être le cas.
 
L'association J2C (Justice Deuxième chance) est là pour promouvoir l'insertion par le travail. Elle demande au Medef et à Pôle Emploi d'agir. Pour Robert Badinter, un réseau de DRH serait une idée.
"Un ancien détenu doit devenir un nouveau salarié". Cette phrase est de la contrôleure générale des lieux de privation de liberté. Adeline Hazan a insisté sur cette obligation de réinsertion par le travail, qui revient notamment à l'Administration pénitentiaire. "Pourtant, à l'intérieur de la prison, la question de l'emploi n'est actuellement pas assurée". Le constat est lourd, ancien, et constant. Devant un parterre de spécialistes de la réinsertion des prisonniers, sous les lambris du ministère de la Justice, la présence du Directeur général du Medef paraît presque ovniesque. Tout comme celle de Pôle Emploi.

Le droit du travail inexistant en prison

Chacun s'en réjouit et attend beaucoup de ces interlocuteurs du monde économique. Pour le magistrat Serge Portelli, baroudeur des questions pénitentiaires : "jamais ce genre de séminaire n'aurait pu avoir lieu, en d'autres temps...". C'est déjà ça. Mais... un grand patron va venir remuer ces satisfécits. C'est Louis Gallois, actuellement à la tête de la Fnars (Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale). Il n'y va pas pas quatre chemins. "Le droit du travail ne peut pas s'appliquer en prison. Il n'y existe pas".

Trop faibles rémunérations des détenus

Soit. Il poursuit. Insiste.

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