lundi 28 janvier 2019

Tarascon : un détenu s'évade grâce à un commando « lourdement armé »

Le prisonnier s'est évadé lundi, à son arrivée au tribunal de Tarascon. Des coups de feu ont été tirés devant le palais de justice, sans faire de blessé.

Tarascon : un détenu s'évade grâce à un commando « lourdement armé »

Le détenu était sous escorte pour son transfert au tribunal de Tarascon, dans les Bouches-du-Rhône.



Un commando « lourdement armé », selon les annonces du procureur de la République, a attaqué le convoi, lundi matin, pour en libérer le prisonnier. Les assaillants ont porté des « coups violents » au personnel pénitentiaire et ont tiré plusieurs coups de feu devant le palais de justice sans faire de blessé, a précisé le procureur de la République de Tarascon, Patrick Desjardins, à l'Agence France-Presse.

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Le prisonnier est toujours en fuite. Selon les indications de France 3, par mesure de précaution, les élèves du lycée Alphonse-Daudet, qui se trouve à quelques dizaines de mètres seulement du tribunal de grande instance, ont été confinés à l'intérieur de l'établissement.

Le détenu qui s'est évadé est un « délinquant d'habitude » qui devait être conduit dans la matinée devant un juge d'instruction, a ajouté le magistrat Patrick Desjardins.

Connu des services de police pour plusieurs délits, le délinquant avait été extrait du centre pénitentiaire de Béziers (Hérault), ont précisé deux sources proches du dossier à l'Agence France-Presse.

Dans le détail, vers 8 h 30, trois malfaiteurs « lourdement armés » ont fait irruption devant le palais de justice. Face à eux, trois agents de l'administration pénitentiaire escortaient le détenu. Les assaillants ont « tiré sur les pneus » du véhicule de l'administration pénitentiaire, sans faire de blessé, et « un agent pénitentiaire a été victime de coups », a précisé la garde des Sceaux Nicole Belloubet, dans un communiqué.

Un mode opératoire violent

Les agents pénitentiaires, partis de Béziers avec le détenu lundi matin, « étaient descendus du véhicule pour sonner à l'entrée du TGI lorsque des hommes armés leur sont tombés dessus », a ajouté auprès de l'Agence France-Presse un syndicaliste. Une fonctionnaire qui refusait de lâcher le détenu a reçu un coup sur la tête, a-t-il poursuivi. Une enquête administrative est en cours pour « déterminer si la classification de l'escorte était suffisante par rapport à la dangerosité du détenu », selon lui.

Les agents, membres du pôle régional d'extraction judiciaire et « spécialement formés » pour ces missions, n'ont pas fait usage de leur arme à feu, a précisé la direction de l'administration pénitentiaire à l'Agence France-Presse. Les trois hommes et le détenu ont pris la fuite.

« Le mode opératoire est très violent. Cela fait longtemps qu'on n'a pas vu une attaque de fourgon à l'arme automatique. C'est très choquant pour les agents, qui ont eu de très bons réflexes », a-t-on commenté à la direction de l'administration pénitentiaire.

Ils ont été pris en charge « immédiatement » par les pompiers, et une cellule psychologique a été mise en place « pour les fonctionnaires de greffe qui ont assisté à la scène », a précisé la garde des Sceaux. Un « plan de recherches » a été déclenché pour tenter de retrouver le détenu évadé et ses trois complices, impliquant notamment les gendarmes des compagnies voisines. L'enquête a, quant à elle, été confiée aux policiers spécialisés de la police judiciaire de Marseille.

Poursuivi dans quatre affaires

Lundi, en fin de matinée, l'arrière du palais de justice, où a eu lieu l'attaque, était bouclé, et de nombreux policiers s'affairaient sur les lieux, a constaté un journaliste de l'Agence France-Presse.

 Selon un agent, « ce détenu avait déjà tenté de s'évader lors d'une précédente incarcération. L'administration est bien naïve, il a fait le gentil pendant des mois pour tenter de s'évader de nouveau. » Le détenu qui s'est évadé est âgé de 27 ans. Il était écroué, en détention provisoire, depuis le 26 septembre 2017, « pour vol avec arme, vol aggravé, association de malfaiteurs », a précisé l'administration pénitentiaire. Selon une source proche du dossier, il était poursuivi dans quatre affaires et était notamment l'auteur de plusieurs vols de voiture avec violence, commis à Aix-en-Provence et Tarascon.

La dernière évasion spectaculaire en France remonte à fin décembre : un détenu a franchi les murs d'enceinte de la prison de Fresnes depuis une cour de promenade en s'aidant d'un grappin de fortune fait de draps noués à un morceau de bois...

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