jeudi 18 octobre 2018

Tremblay : une prison de 700 places en 2024 jumelle de celle de Villepinte

Dans le cadre du « plan prison » qui prévoit la création de plusieurs milliers de places, une maison d’arrêt va être construite en bordure de celle de Villepinte. 


Les négociations avec les propriétaires agricoles vont débuter.



Eviter que la maison d’arrêt de Villepinte ne craque. C’est l’objectif d’une prison de 700 places qui doit être construite d’ici 2024 à Tremblay-en-France, en bordure de sa voisine, qui affiche un taux d’occupation de... 200%. Les élus locaux ont été informés de la décision cet été, via un courrier de la Garde des Sceaux Nicole Belloubet.

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Selon nos informations, cette nouvelle prison sera installée à proximité immédiate de celle de Villepinte et ses 588 places officielles, sur une emprise de 15 hectares, à l’est. Actuellement, cette parcelle est occupée par des terres agricoles.

Dans le cadre du «plan prison » d’Emmanuel Macron, annoncé en mars dernier, qui prévoit la création de 3 110 places d’ici la fin du quinquennat pour désengorger les structures existantes, les préfets d’Île-de-France ont donc dû identifier «un site Quartier de préparation à la sortie (QPS) ainsi qu’un autre pour une maison d’arrêt », explique une source proche du dossier. Le QPS sera, lui, construit à Noisy-le-Grand.

Pour la prison, le choix du préfet du 93 s’est porté « rapidement » sur Tremblay et cette parcelle frontalière de la maison d’arrêt de Villepinte. Objectif : mutualiser les fonctions support des deux sites, de la restauration aux logements de fonction des agents pénitentiaires en passant par le service d’entretien.

Prochaine étape : lancer les négociations avec les deux propriétaires agricoles concernés, pour libérer la parcelle. C’est le rôle de l'Agence publique pour l'immobilier de la justice (APIJ), qui tentera d’abord de trouver un accord à l’amiable. Sinon, l’Etat prendra un arrêté de déclaration d’utilité publique pour les exproprier. A noter que la loi exige qu’en contrepartie de ce «grignotage » de terres agricoles, l’Etat doit compenser : créer des terres agricoles ailleurs, ou prendre des mesures en faveur de l’agriculture.

De son côté, le maire (FG) François Asensi dit «ne pas être opposé par principe » au projet - qui lui est d’ailleurs «imposé par l’Etat », rappelle-t-il...

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