L’association étudiante Genepi, qui intervient en milieu carcéral, dénonce des pressions de la part de l’administration, qui évoque elle une réalité plus complexe.
Les bénévoles du Genepi, association étudiante militant pour le «décloisonnement des institutions carcérales», ont dénoncé lundi des «pressions» de la part de l’administration pénitentiaire. «On ne fait quasiment jamais de communiqués, mais là c’était trop», martèle l’une des coprésidente du groupe œuvrant à Fleury-Merogis.
Une correspondance qui pose problème
Au sein de l’administion pénitentiaire, on s’interroge: pourquoi ne pas avoir saisi conjointement le contrôleur des lieux privatifs de libertés et la direction de Fleury-Merogis, ou pour le moins fait une demande d’information préalable auprès de cette dernière? «Tout le monde connaît le droit, et sait parfaitement que le contrôleur peut être saisi indépendamment. Un partenariat implique un minimum d’échange et de confiance». D’autant que bien avant le Genepi, les personnels du quartier des mineurs de Fleury avaient repéré ce jeune aux apparences fragiles et avaient déjà vérifié son identité et mis en place une surveillance adaptée afin de vérifier que sa détention se passe dans de bonnes conditions. Ce que confirmera, selon le propre aveu de l’association, une visite du contrôleur le lendemain de la saisine. «Mais là n’est pas la question, insiste l’association. On a déjà fait une multitude de signalements à l’administration, sans aucun retour. Pour qu’un contrôle efficace puisse être effectué, il faut qu’il soit réellement indépendant, c’est son principe même. Si nous sommes reçus comme ça lorsque l’on fait une saisine, qu’est ce que ce sera quand ce sera un détenu, ou une famille de personne incarcérée?»Une éventuelle saisie du procureur
Et l’administration d’expliquer que le but de cette rencontre avec les responsables du Genepi n’était pas la question de la seule saisine, mais aussi la nécessité d’évoquer la situation parfois tendue avec l’association, notamment en ce qui concerne cette correspondance entre cette jeune femme de 25 ans et ce détenu particulièrement dangereux - en l’occurrence un radical islamiste - qui ne suit plus les cours de l’éducation nationale dispensés en prison.Lire la suite sur http://etudiant.lefigaro.fr
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