mardi 5 mai 2015

Jean-Jacques Urvoas, grand ordonnateur d’un texte controversé

En écoutant le décompte du vote mardi 5 mai dans l’après-midi, Jean-Jacques Urvoas devrait, comme à son habitude, rester stoïque. Le projet de loi sur le renseignement qu’il a porté depuis le 13 avril à l’Assemblée nationale devrait être adopté à une large majorité, avec de nombreuses voix de droite et la quasi-totalité des socialistes.
 
Jean-Jacques Urvoas, août 2014.

Le député du Finistère peut se targuer d’avoir rempli la mission que lui a confiée Manuel Valls en jouant le rôle qui lui va si bien, celui consistant à verrouiller le groupe PS.
 
En commission, en séance, et même avant le début des débats parlementaires, Jean-Jacques Urvoas a su conduire le texte dans les méandres parlementaires, si bien que les réticences ne se sont réellement exprimées qu’à la fin de l’examen. Président de la commission des lois, il connaît l’Assemblée par cœur et a pu ainsi garder les commandes sur le projet de loi, allant jusqu’à désavouer la garde des sceaux en séance publique, le 14 avril.


Ce jour-là, Christiane Taubira voulait faire adopter un amendement pour empêcher que le bureau du renseignement pénitentiaire, qui dépend de son ministère, soit intégré dans la communauté du renseignement et puisse procéder à des écoutes téléphoniques ou des captations d’images.
 
Officiellement soutenue par le gouvernement, la ministre était en réalité bien seule, et Jean-Jacques Urvoas, qui n’avait jamais caché son opposition sur ce sujet, a lui-même battu le rappel des troupes socialistes pour voter contre l’amendement, avec l’appui de la droite. Dans son sillage, il a entraîné des « vallsistes »...
 
Lire la suite sur Le Monde 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...