mercredi 24 février 2016

Brouillage, téléphones filaires... : comment (vraiment) contrôler les portables en prison ?

Un détenu du centre pénitentiaire du Gasquinoy, à Béziers, a discuté en direct avec des internautes via l'application mobile Periscope. Face à cette provocation, le ministre de la Justice a estimé ce mardi qu'il fallait "brouiller" les portables dans les prisons.

Pour un représentant syndical, il faudrait plutôt repenser totalement le système de téléphonie pour les prisonniers.

"La prison, c'est un petit Club Med". Dans la nuit de samedi à dimanche, le détenu "Luciano" a discuté -via l'application mobile Periscope- avec des internautes depuis sa cellule du centre pénitentiaire du Gasquinoy à Béziers. De quoi raviver la polémique sur les nombreux portables circulant dans les prisons françaises, malgré l'interdiction.

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Sur Europe 1, le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas a estimé ce mardi qu'il fallait "brouiller" les téléphones portables dans les prisons.  Une mesure déjà évoquée par Christiane Taubira, qui devait être effective fin 2015. Le nouveau Garde des Sceaux a aussi rappelé que 30.000 appareils avaient été récupérés en 2015.

Repenser le dispositif téléphonique

Invité de LCI lundi, Jimmy Delliste, secrétaire général de FO-Pénitentiaire Direction, a quant à lui souligné que des technologies permettaient "de rendre inopérants les téléphones portables des détenus". Mais il affirme que leur déploiement se heurte à "un manque de moyens".

Selon lui, "près de 80% des détenus qui utilisent un portable le font simplement pour appeler leur famille". "On pourrait ainsi imaginer un nouveau dispositif. En Belgique et en Allemagne, il y a des téléphones filaires en cellule avec un dispositif d'identification et de paiement par le détenu. Ce qui rend beaucoup plus facile l'usage du téléphone vers la famille", explique-t-il.

TF1

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