Y a-t-il un "chouchou" parmi les détenus de la maison d'arrêt des Croisettes à Coulaines ? C'est en tout cas ce qu'affirme le syndicat FO Pénitentiaire.
Selon ce dernier, un détenu bénéficierait d'un traitement de faveur lui permettant d'être dans sa cellule "comme chez lui".
Il y a-t-il un "chouchou" parmi les détenus de la maison d'arrêt des Croisettes à Coulaines ? C'est en tout cas ce qu'affirme le syndicat FO Pénitentiaire dans un communiqué diffusé à la presse.
Selon Emmanuel Baudrin, secrétaire interrégionale de FO Disp de Rennes, un détenu bénéficierait d'un traitement de faveur par rapport aux autres : "Ce détenu a tous les droits. (...) Il semble que la directrice - chef d'établissement n'ai d'yeux que pour lui, allant jusqu'à passer un contrat moral avec lui comme le ferait un directeur de centre aéré avec un enfant turbulent".
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Ce détenu était au départ incarcéré à la prison de Meaux-Chauconin en Seine et Marne. Mais découvrant qu'il avait des relations sexuelles avec une surveillante, l'administration décide en décembre dernier de le transférer temporairement en Sarthe à la maison d'arrêt des Croisettes, où il n'a pas vocation a rester puisqu'il est condamné pour longue peine. Mais ce statut de "détenu longue durée" lui permettrait selon FO Pénitentiaire de bénéficier de certains avantages. Il aurait ainsi le droit d'avoir dans sa cellule une télé dernière génération à écran incurvé, deux énormes enceintes hifi avec caisson basse, 3 tondeuses sans fil ou encore un autocuiseur - friteuse. "Il est comme s'il était chez lui" s'indigne un surveillant.
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Aujourd'hui ce détenu est le patron de la taule
Forcément, les autres détenus exigent la même chose ce qui créé des tensions et remet en cause l'autorité des surveillants selon le syndicat : "Aujourd'hui ce détenu est le patron de la taule, et ses codétenus ont très vite compris leur intérêt à se rallier au chef d'établissement par délégation" écrit le secrétaire interrégional FO. "Ça n'est pas vivable" ajoute Vincent Dimeet, délégué syndical aux Croisettes. "Cela met en danger le personnel. Ce détenu nous appelle ses petits porte-clés. Il sait très bien que s'il a besoin de quelque chose, il passe par la directrice. Ce n'est pas possible !"
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La prise en charge d'une personne détenue nécessite l'individualisation
De son côté, Karine Lagier, la directrice des Croisettes reconnait "la spécificité" de ce détenu mais elle réfute tout traitement particulier.
Directement visée dans le tract syndical, elle porte plainte contre FO pour diffamation.
Enfin Yves Lechavellier, Directeur Interrégional des Services Pénitentiaires Grand Ouest précise lui aussi dans un communiqué que "La prise en charge d'une personne détenue nécessite l'individualisation et il est ordinaire que le Chef d'Etablissement, dans la structure qu'il conduit, personnalise sa prestation. J'insiste pour ma part sur la nécessité que les Chefs d'établissement (...) maintiennent un contact direct avec les personnes détenues, quel que soit leur profil, pour bien les connaître.(.) Je soutiens Mme Lagier comme je pense bon nombre de personnels qui la connaissent".
France Bleu
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