vendredi 20 juin 2014

Justice - les conseillers de probation inquiets

Même les plus favorables aux peines alternatives, ceux qui rêvaient que la prison ne soit plus la peine de référence dans la société française, tremblent.
Les conseillers d'insertion et de probation (CPIP), toutes tendances syndicales confondues avouent que les amendements votés mercredi en commission des lois du Sénat vont créer «une situation explosive» dans les services pénitentiaires d'insertion et de probation.
«Nous sommes favorables à l'idée que la contrainte pénale devienne l'ultime réponse pénale mise à la disposition du juge et de sortir de l'alternative entre l'incarcération et le milieu ouvert», reconnaît Sarah Siva-Descas, déléguée nationale de la CGT-pénitentiaire pour les CPIP «mais, en termes de moyens ne serait-ce qu'humains, cela signifie qu'il faut doubler les effectifs et passer de 3000 équivalents temps plein à 6000».
Le compte est loin d'y être lorsque l'on sait que la promotion qui sort dans quelques jours de l'école nationale de l'Administration pénitentiaire compte 125 élèves à peine. En septembre certes, 390 élèves seront recrutés mais ils ne seront opérationnels que dans deux ans à peine, bien loin des exigences du «suivi soutenu» qu'implique cette contrainte pénale.

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