lundi 4 mai 2015

Perpignan : les conditions de détention dénoncées par les surveillants

111 détenus vivraient à trois dans une cellule de 9m² au centre pénitentiaire de Perpignan. Des conditions de détention dénoncées, samedi dernier, par les délégués syndicaux des surveillants. Pour l'instant, pas de démenti de la direction. Les surveillants réclament un désengorgement d'urgence.
Centre pénitentiaire de Perpignan © France 3 LR
"111 détenus vivent à trois dans une cellule de 9 m2, sans douche, avec un WC dans un coin de la cellule et le soir un matelas est posé sur le sol pour permettre au troisième de dormir". C'est ce qu'a expliqué à nos confrères de l'AFP le secrétaire local UFAP/UNSA justice, Johann Reig, un des surveillants de la prison de Perpignan.
Dans un communiqué intitulé "37 matelas au sol", les délégués UFAP/UNSA justice demandent "un désencombrement d'urgence". Ils réclament aussi "une gestion logique des effectifs de détenus". 

Une situation qui perdure 

Dans le centre pénitentiaire de Perpignan comme ailleurs, la surpopulation carcérale n'est pas une nouveauté. Construite il y a 28 ans pour des effectifs de détenus moins élevés qu'aujourd'hui, l'établissement est vite engorgé et les surveillants n'auront de répit qu'en 2009, au moment de l'ouverture du centre pénitentiaire de Béziers. Mais d'après les syndicats UFAP/UNSA justice, la situation s'est ensuite détériorée et deviendrait ingérable. 

Le non-respect de l'encellulement individuel 

Même lorsque la cellule individuelle est prévue, ce n'est pas respecté, à cause du nombre élevé de détenus. Selon Johann Reig, dans les Pyrénées-Orientales et ailleurs en France, "la surpopulation carcérale fait que l'administration a été obligée de doubler toutes les cellules en y plaçant des lits superposés. Ça devient ingérable...

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