C'est en présence du préfet, Thierry Gentilhomme, et du directeur des services pénitentiaires de Toulouse, Georges Vin, en tenue d'apparat, qu'Arielle Duconseille a été installée dans ses fonctions de directrice de la maison d'arrêt d'Albi jeudi 4 février.
Une nomination qu'elle perçoit comme un accomplissement.
Vous avez gravi les échelons un à un ?
Oui j'ai commencé comme surveillante pénitentiaire à Fleury-Mérogis en 1 985 et j'ai ensuite été de la première promotion de femmes volontaires pour être surveillantes dans des prisons pour hommes.
À mon sens, c'était une mesure d'égalité, car jusque-là les femmes étaient cantonnées aux quartiers féminins, en blouse blanche. Ce n'était pas du tout le même rapport de travail ni aux détenus. Ça reste un monde d'hommes, qui peu à peu se féminise et je suis contente de réussir en tant que femme dans ce milieu d'hommes.
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Que représente pour vous ce poste de directrice de la maison d'arrêt d'Albi ?
C'est la finalité de ma carrière. C'est mon premier poste de chef d'établissement. Et puis beaucoup de directeurs viennent du corps des personnels de direction, tandis que je suis issue de celui des personnels de surveillance. C'est moins courant et je suis contente de participer à ce que l'accès à ce type de postes se démocratise.
Quels sont les grands défis qui s'annoncent pour vous en tant que nouvelle directrice de la maison d'arrêt ?
Avec le SPIP (Service pénitentiaire d'insertion et de probation), nous allons essayer de mettre en place de nouvelles activités, car notre priorité, en ce moment, c'est bien sûr la lutte contre la radicalisation. On va aussi travailler en étroite coopération avec Pôle Emploi pour essayer de favoriser la réinsertion des détenus, faire en sorte qu'ils trouvent plus facilement du travail à la sortie.
La Dépêche
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