Tué à coup de pic dans sa cellule

Hier matin, au centre pénitentiaire, un prisonnier de 29 ans originaire du Suriname a été tué par un autre détenu qui a utilisé un pic de fabrication artisanale.

Le problème de la circulation des armes à la prison est soulevé par les syndicats.

Un détenu a été tué par arme blanche hier matin vers 8 heures au centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly. Alain Jewani, 29 ans, d'origine surinamienne, a reçu deux coups mortels, au niveau de l'abdomen et du visage, par un détenu qui partageait la même cellule.

L'auteur de l'homicide, un Guyanien de 35 ans, a été placé en garde à vue. Il sera déféré aujourd'hui devant le procureur de permanence du parquet de Cayenne et présenté devant un juge d'instruction où il sera mis en examen pour homicide.

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Selon les premiers éléments de l'enquête, c'est une histoire de vol d'herbe de cannabis qui est à l'origine du drame. Les deux protagonistes ont eu une altercation lors de la promenade du matin, l'un reprochant à l'autre de lui avoir volé son joint.

Une altercation qui n'est pas allée très loin grâce à l'intervention rapide des surveillants, qui ont séparé les deux hommes.

De retour dans la cellule, qu'ils partagent avec d'autres détenus, les deux individus se sont armés, chacun, d'un pic fabriqué artisanalement avec un morceau de fer, avec lequel ils se sont de nouveau affrontés. Des surveillants sont intervenus pour les séparer. Ils ont réussi à maîtriser et à extraire le combattant qui était plus près de la porte de la cellule. Son adversaire, lui, s'est écroulé.

OPÉRATIONS COUP-DE-POING

Le procureur de la République a chargé les gendarmes de la brigade de recherches de Matoury de l'enquête. « Les pompiers et une équipe du Smur qui ont été avisés des faits n'ont pu que constater le décès de la victime. La magistrate de permanence s'est immédiatement rendue sur les lieux » , a-t-il précisé. La victime purgeait une peine pour vol et cambriolage. L'auteur du coup mortel avait été condamné pour des faits de violence sur sa concubine.

Ce nouvel homicide au centre pénitentiaire pose la question de la circulation des armes mais aussi des stupéfiants. Les syndicats déclenchent la sonnette d'alarme. Des opérations coup-de-poing avec la fouille des cellules sont envisagées dans les prochains jours.

France-Guyane