vendredi 12 février 2016

Longuenesse : pour faire sortir son compagnon de prison, elle produit une fausse échographie

C’est une histoire abracadabrante qu’une jeune Audomaroise a inventée pour que son compagnon, détenu à Longuenesse, puisse obtenir une permission de sortie.


Une jeune Audomaroise, tout juste majeure, pensait avoir ficelé le scénario parfait pour que son compagnon puisse obtenir une permission de sortie du centre pénitentiaire de Longuenesse.

Un scénario tellement tordu et bien ficelé que les enquêteurs ont cru à une tentative d’évasion. Mais la jeune fille, poursuivie pour faux et usage de faux, voulait juste aller à la foire avec son amoureux.

Une jeune Audomaroise, tout juste majeure, pensait avoir ficelé le scénario parfait pour que son compagnon puisse obtenir une permission de sortie du centre pénitentiaire de Longuenesse.

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De prime abord, le dossier présenté par ce jeune détenu audomarois, condamné à plusieurs reprises pour des stupéfiants et des violences, semblait béton. Sa compagne, enceinte, venait de perdre le bébé qu’elle portait. Une échographie attestait de la triste nouvelle. Et un courrier signé par un médecin du centre hospitalier d’Helfaut, et tamponné en bonne et due forme, indiquait qu’une intervention était programmée pour expulser l’embryon mort. Le détenu demandait donc une permission pour assister à ce rendez-vous médical, et soutenir sa compagne dans cette épreuve.

Un tampon volé

Par acquit de conscience, juste avant d’accorder cette sortie, les services de la justice ont passé un coup de fil au médecin signataire du courrier. Il est tombé des nues. Tout était faux. L’échographie, bidon. Le courrier, imaginaire. Même le papier utilisé n’était pas celui employé habituellement par le centre hospitalier. Ce qui était vrai, en revanche, c’est le cachet du médecin. Un de ses tampons a été volé il y a près d’un an. Et le subterfuge a bien failli tromper tout le monde.

Tous les deux en garde à vue

À commencer par le détenu lui-même qui, selon le parquet de Saint-Omer, croyait vraiment les dires de sa compagne. Non seulement sa permission a été rejetée, mais il s’est aussi retrouvé en garde à vue, ainsi que son amie.

Les enquêteurs ont cherché à savoir si ce scénario n’avait pas été inventé pour lui permettre de s’évader. Mais la jeune fille, tout juste majeure, a avoué qu’elle avait tout inventé, pour passer une journée à la foire avec son amoureux. Elle sera poursuivie selon la méthode du plaider coupable pour faux et usage de faux. Le médecin en cause s’est constitué partie civile.

La Voix du Nord

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