Un homme de 29 ans a écopé le 7 mars, en comparution immédiate, de trois mois de prison pour avoir détenu des téléphones portables et du cannabis en prison. Il aurait agi sous la contrainte, de peur que des détenus ne s’en prennent à sa famille.
Peu après des projections depuis l’extérieur dans la cour du centre pénitentiaire, un surveillant avait constaté un yo-yo entre la cellule du prévenu et celle d’un autre détenu. Une fouille était alors organisée dans la cellule de cet homme âgé de 29 ans.
Dix-sept grammes de cannabis étaient trouvés sur lui et deux téléphones étaient retrouvés cachés derrière un meuble.
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« Vous coffrez », a souligné la présidente Lerbret, lundi 7 mars, en comparution immédiate. Ce qui signifie que le détenu récupère les objets qui arrivent de promenade et les garde jusqu’à ce qu’un autre détenu ne les lui réclame. L’homme a expliqué avoir agi suite à des menaces. « On avait menacé de s’en prendre à ma femme et à mes enfants ».
On lui demandait ainsi de garder quelques portables, parfois jusqu’à une quinzaine. Ces faits auraient duré de début juin 2015 à mi-juillet. Depuis, le prévenu a expliqué ne plus oser sortir en promenade. Il a expliqué être dédommagé à l’aide de cigarettes et non sous forme financière. 25 chargeurs de téléphones, 11 téléphones, 3 batteries… ont été trouvés également dans la cellule de ce détenu. Des faits dont il devra répondre ultérieurement.
« Tu gardes ça »
« Je ne peux rien dire de plus. J’ai eu peur pour mes enfants », a précisé le prévenu. « J’ai compris que c’était une erreur ». Il a ajouté avoir été changé de cellule afin de faire cesser les pressions. Il ne sort plus en promenade. « Je ne sors plus du tout ». Il a expliqué avoir eu conscience que cela était interdit. « Cela venait devant ma fenêtre et on me disait : tu gardes ça ».
Il avait ensuite pour tâche de garder les objets une journée, quelques jours ou parfois jusqu’à une semaine. Le prévenu a trois condamnations à son casier judiciaire pour des vols ou des violences à l’encontre de sa compagne. Lorsqu’il sortira du centre pénitentiaire, il aimerait créer une entreprise de maçonnerie paysagère. Un domaine dans lequel il a étudié et travaillé, même s’il n’a pas eu son diplôme de paysagiste.
« En ayant accepté de participer à ce trafic, il sait qu’il s’expose à des sanctions. C’est un trafic particulièrement déplaisant », a rappelé le procureur Lenoury, car il favorise les violences au sein du centre pénitentiaire. Le magistrat a requis 4 mois de prison et un mandat de dépôt à l’encontre du prévenu. « J’ai tout mis en œuvre pour montrer que j’étais quelqu’un de correct. Je sais que j’ai fait des erreurs. Cela fait un an que je suis parti et que je n’ai pas vu mes enfants. Je commence à saturer d’être enfermé 24 heures/24 », a plaidé le prévenu qui n’était pas représenté par un avocat. Le tribunal l’a reconnu coupable et l’a condamné à une peine de 3 mois de prison.
Voix de l'Ain
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