mercredi 16 mars 2016

Un an de prison requis contre la "bergère insoumise"

Christine Ribailly, 45 ans, était jugée par le tribunal correctionnel de Poitiers. A trois reprises, fin 2014, alors qu'elle était détenue à la prison de Vivonne, elle a donné des coups et insulté des personnels du centre pénitentiaire.

Christine Ribailly à sa sortie du tribunal de Poitiers.

En novembre et décembre 2014, Christine Ribailly est détenue à Vivonne. Plusieurs incidents surviennent. Elle mord un surveillant. Deux autres reçoivent des coups au tibia et à l’épaule lors d’actes de rébellion. « Ils m’ont manqué de respect » répond la prisonnière.


Des coups de sang répétés

Un parloir avec ses parents annulé, des allumettes refusées, une fouille intégrale sans motivation particulière… Voilà les motifs invoqués par la détenue pour expliquer ces coups de sang répétés.
Un franc-parler qui dérange

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Pour Bernard, l'un de ses proches, l'administration lui fait payer ses revendications. « A Vivonne, avec plusieurs détenues, Christine avait réclamé notamment une distribution du courrier plus régulière. Le système carcéral n’aime pas que les prisonnières se parlent et aient des revendications ».
Abonnée au "mitard"

Même son de cloche pour l'avocat de Christine. Selon maître Benoît David, « la justice reproche à ma cliente son franc-parler et son refus de se soumettre à l'autorité ».

10 prisons différentes en 4 ans

Une insoumission qui a un prix. Christine est entrée en prison en 2012. Au départ, il s’agit d’une simple peine de deux mois pour outrage et rébellion. Quatre ans plus tard, elle est toujours incarcérée. Et elle a passé la moitié de ces deux dernières années en quartier disciplinaire ou à l'isolement. Elle a également changé à dix reprises d'établissement.

France Bleu

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