mercredi 22 août 2018

Nîmes : à l’hôpital, le détenu sort son sexe face à la surveillante

Jugé pour violences et exhibition sexuelle, il a écopé de 18 mois ferme avec maintien en détention.


Transféré à l’hôpital pour des soins, un détenu de la maison d’arrêt de Nîmes s’est illustré lors d’un épisode de violences le 1er mai dernier. Condamné à 22 reprises, le jeune homme était escorté sous bonne garde au CHU. Le personnel pénitentiaire suspectait qu’il avait avalé une lame de rasoir.



Menotté et en attente des examens, le trentenaire, natif de Marseille, s’en est pris à surveillante de la prison qui l’accompagnait. Il a d’abord proféré des insultes en présence d’autres patients qui attendaient leur tour pour être soignés.

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Torrent d’insultes sexistes

Selon ses déclarations, l’agent a essayé de calmer le jeu mais a reçu des insultes en guise de réponse. Le détenu a commencé par des propos peu amènes en traitant l’agent de "porte-clés", en référence aux nombreuses clés portées par les agents de la pénitentiaire.

Puis il l’a carrément agonie d’insultes sexistes. Il lui a d’abord dit : "Ferme ta chatte ! Je vais t’éclater". Le détenu lui a aussi demandé : "Tu veux voir ce que c’est un homme, mes couilles, ma bite ? Tiens !".

Malgré ses entraves, il a baissé "son pantalon de jogging et a tout sorti", explique la surveillante qui a prévenu le jeune homme qu’il ferait l’objet d’une procédure disciplinaire. "Je m’en bats les couilles", a-t-il répondu.

L’affaire a donné lieu à une audience en comparution immédiate qui a été reportée une première fois. Ainsi, Oualid Hemissi, 31 ans, comparaissait ce mardi 21 août devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour exhibition sexuelle, outrages, menaces, violences.

“Caractéristiques” de ses origines marseillaises

Derrière les grilles du box, le prévenu, en proie à des problèmes de drogue, reconnaît les faits qui, selon lui, sont “caractéristiques” de ses origines marseillaises. Il assure ensuite qu’il s’est excusé. Maîtres Coralie Sarremejeanne et Jean-François Corral, les avocats des surveillants, ont fustigé le caractère dégradant des insultes : "Lorsqu’on est une femme, policière, surveillante, on a droit à un vocabulaire très orienté sur la sexualité".

L’accusation, soutenue par le vice-procureur de la République, WillyLubin, a réclamé 21 mois de prison au total. La défense a tenté de nuancer les réquisitions du ministère public. Après délibéré, le tribunal a condamné le prévenu à 18 mois de prison ferme avec maintien en détention.

Midi Libre




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