mardi 18 juin 2019

Le médecin de la police du Grand Est condamné à un an de prison avec sursis pour agressions sexuelles

Le Dr C.F., médecin-inspecteur de la police dans le Grand Est, a été reconnu coupable ce mardi à Reims de 9 agressions sexuelles sur de jeunes policiers et condamné à un an de prison avec sursis, interdiction d'exercer et inscription au fichier des auteurs d'infractions sexuelles.

Le médecin de la police du Grand Est condamné à un an de prison avec sursis pour agressions sexuelles

Le président du tribunal correctionnel de Reims, et le Procureur de la République, Matthieu Bourette, ne l''avaient pas ménagé à son procès le 14 mai dernier.



"Pervers", "problème de déontologie" avaient souligné les magistrats. Ce mardi, le médecin-inspecteur régional de la police du Grand Est a été condamné à un an de prison avec sursis, interdiction définitive d'exercer. Le Dr C.F., âgé de 63 ans, va également être inscrit au fichier FIJAIS, le fichier des auteurs d'infractions sexuelles. Il devra également verser entre 1.500 et 3.000 euros à ses victimes.

9 victimes reconnues

Le tribunal a reconnu 9 victimes - 8 femmes et 1 hommes - sur les 10 qui avaient été identifiées pendant la procédure. Il s'agit de jeunes policiers, pour la plupart adjoints de sécurité, qui s'étaient plaint de gestes déplacés - palpations sur les seins ou les testicules -de la part du médecin-inspecteur de la police, alors qu'il les examinait pour des visites médicales de recrutement, dernière étape avant la validation de leur diplôme.

A l'audience, 18 mois de prison avec sursis avaient été requis.

L'avocate de 6 parties civiles "satisfaite"

Le Dr F était absent lors du jugement. Son avocate s'est refusée à tout commentaire. L'avocate de 6 des victimes s'est dit "satisfaite" de cette condamnation, surtout concernant l'interdiction d'exercer et l'inscription au fichier des auteurs d'infractions sexuelles. On ne sait pas encore si le médecin va faire appel de sa condamnation.

12 nouvelles plaintes déposées à Metz

A son procès, le Dr F, basé administrativement à Metz, avait tenté de se justifier, en expliquant n'avoir fait que "des gestes professionnels et médicaux dans le cadre du dépistage du cancer".

D'autres médecins-inspecteurs de la police dans différentes régions de France l'avaient contredit pendant l'enquête, précisant que cela n'entrait pas dans le cadre des visites médicales de recrutement. Le médecin n'en a pas fini avec la justice puisque 12 nouvelles plaintes ont été déposées à son encontre auprès du Procureur de la République de Metz.

France Bleu







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