mardi 25 février 2014

Les quatre vies de la prison de Mauzac

Jeudi, dans le cadre du cycle de conférences mensuelles organisées par le Lions Club des Bastides du Périgord, Michel Denys avait invité à l'hôtel du Périgord, à Lalinde, l'historien Jacky Tronel. La séance avait pour titre : « Les Quatre Vies de la prison de Mauzac (1940-1970) ».

Les quatre vies de la prison de Mauzac
 
Devant la quarantaine de personnes présentes, l'historien a tout d'abord évoqué les raisons de l'implantation d'une prison à Mauzac.
 
L'armistice du 22 juin 1940 a mis fin aux travaux de construction d'une poudrerie. Deux cantonnements d'ouvriers (camp Nord à Sauvebœuf et camp Sud à Mauzac), laissés vacants, avaient été réquisitionnés par le gouvernement de Vichy pour créer une prison militaire rendue nécessaire du fait du repli des tribunaux militaires de Paris à Périgueux. La première vie de la prison de Mauzac a duré de novembre 1940 à mai 1945.
 
La seconde vie a débuté dès le mois de juin 1944 pour le camp nord et d'octobre 1947 (jusqu'à février 1951) pour le camp sud, avec la création d'une prison pour femmes condamnées par les cours de justice de l'épuration. De janvier 1961 à janvier 1962, la prison de Mauzac a accueilli les détenus politiques du Mouvement national algérien.

La quatrième et dernière période évoquée a été celle du rassemblement des objecteurs de conscience au camp nord, d'octobre 1962 à octobre 1970.

Parmi eux, on trouvait de très nombreux témoins de Jéhovah condamnés pour leur refus d'effectuer leur service militaire. Plusieurs personnes dans l'assistance se sont souvenues de leur participation à la construction de la salle des fêtes de Pressignac-Vicq, à l'initiative du maire, Évariste Augeyrolle.
Jacky Tronel est aussi directeur du magazine « Secrets de Pays-Échos du Pays des bastides » qui consacrait, dans son premier numéro, un article à la poudrerie de Mauzac.
 

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