dimanche 23 novembre 2014

Dans la rue à Lure pour défendre les services publics de proximité

Près de 400 personnes, élus, militants et habitants de Lure et sa région ont manifesté ce samedi dans les rues de la sous-préfecture haut-saônoise pour le maintien des services publics et de la maison d’arrêt.
Si la manifestation était bon enfant sous un beau soleil de fin d’automne, les slogans et la détermination étaient cependant de mise pour cet après-midi de mobilisation consacré à la défense des services publics en général. Un dossier crûment éclairé depuis quelques mois par la fermeture de la prison de Lure pour cause de fissures dans le bâtiment.
À la tribune située symboliquement entre la maison d’arrêt et la sous-préfecture, les élus et responsables des comités de défense et associations ont redit leurs vœux fermes de « voir rouvrir la maison d’arrêt » ou d’en « voir construire une semblable à taille humaine à Lure même ».

Trente ans de combat

Pour Michel Antony, du collectif de vigilance et de sauvegarde des services publics, l’exemple de la prison arrive après une trop longue liste de services fermés. « Les urgences de nuit, les soins de suite, la maternité, l’ORL, la cardiologie, les permanences sociales des Assedic, le commissariat, le 1er régiment de Dragons, les tribunaux TI et TGI, des tournées de La Poste encore supprimées aujourd’hui. On parle de trois en ville… Depuis 1981, avec la maternité, ce sont plus de trente ans d’un combat du comité de vigilance. »

Pour Michel Cardot, de l’association d‘aide aux familles de détenus, « qui a aujourd’hui les moyens de visites régulières à Troyes ou Chaumont ? On prive les détenus de liberté et maintenant de la visite de leurs familles ».

C’est Eric Houlley, le maire de Lure, qui martèlera les arguments : « Défendre les services publics de proximité dans les petites villes et territoires ruraux alors que l’État s’est tourné vers les métropoles : voilà le symbole de la colère de la France périphérique et provinciale méprisée par les élites parisiennes. » Pour l’élu régional aussi, les « arguments marécageux ne peuvent avoir raison de la disparition de la MDA ». Raoul Juif, pour le conseil général, de rebondir en demandant une nouvelle expertise « de ce qui inquiète tant… le sol de Lure. »

Ce combat est clair pour Michel Raison, le sénateur-maire de Luxeuil. « C’est celui de l’équilibre de nos territoires. » Et l’élu venu en voisin de voir des dangers dans la raréfaction « de l’offre de formation des jeunes en campagne, et celle des médecins dans les territoires ruraux et petites villes… »

Ca fait mal au cœur

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