mercredi 1 juillet 2015

Annœullin - Deux jeunes Marcquois forcés à envoyer des «missiles» en prison

La livraison d’objets interdits à des détenus est une activité à la fois en constant développement et particulièrement risquée. À tel point que l’activité est facilement sous-traitée à des mules chargées de se faire interpeller à la place de vrais caïds.
 

 
PHOTO D’ILLUSTRATION MAX ROSEREAU ARCHIVES «
LA VOIX
»

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Exemple concret avec deux Marcquois embarqués à la prison d’Annœullin.
 
Le 21 septembre dernier, des gendarmes réservistes effectuent leur ronde à l’intérieur de l’enceinte du centre pénitencier d’Annœullin. Très rapidement, leur attention est attirée par deux individus ayant réussi à passer les premières lignes de protection de la prison. Après avoir découpé du grillage et des fils barbelés, les aventuriers ont rejoint une muraille. Là, les surveillants les voient très clairement bombarder la cour de promenade de « missiles ».

« Les gendarmes ramasseront six boules », relève Mikaël Simoëns, le président du tribunal, où étaient jugés les deux garçons ce mardi. En réalité, il s’agissait de colis à l’emballage soigneusement rembourré. « On a déjà vu des téléphones se fracasser en touchant le sol », compatit presque le magistrat. L’inventaire est vite dressé : 500 grammes de cannabis, des téléphones mobiles et leurs chargeurs.

« Je ne le connaissais pas »

Les livreurs ? Interpellés presque immédiatement par une patrouille mise en alerte. Et face aux juges, surprise ! « Je ne le connaissais pas », jure un prévenu de 19 ans, le doigt tendu vers son complice, à peine plus âgé. L’autre, 21 ans, confirme : « Moi non plus… » Le duo a été déposé sur place par une Renault vite escamotée. Le chauffeur ? « On sait pas qui c’est », assurent les deux, d’une même voix. Le contenu des missiles ? Aucune idée.

Médusés, les juges entendent...
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