Gaëlle Verschaeve succède à Jean-Paul Chapu. À 38 ans, elle explique travailler « portes ouvertes » et assume son franc-parler.
Trois questions à...
Gaëlle Verschaeve, nouvelle directrice du centre pénitentiaire de Ploemeur.
Que représente cette promotion pour vous ?
J'ai été mutée à ma demande et je suis ravie de l'avoir été dans un endroit agréable. En termes d'évolution de carrière, je passe du centre de détention de Riom et ses 163 places au centre pénitentiaire de Ploemeur, avec plusieurs régimes de détention et plus de 300 détenus incarcérés. Et pour eux, d'avoir une femme pour directrice, cela présente l'avantage de ne pas instaurer de rapport de force.
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Qu'est-ce que cela va changer dans votre façon de travailler ?
L'essentiel pour moi, ce sont les relations humaines. Je travaille portes ouvertes, je suis toujours disponible pour désamorcer les problèmes. Je dis les choses, quand c'est bien et quand ça ne l'est pas. Et ça plaît ou ça ne plaît pas mais ça permet toujours de regarder quelqu'un en face, les personnels comme les détenus.
Bien qu'en poste depuis seulement une semaine, avez-vous déjà des projets ?
Le centre a besoin d'être rénové : les peintures sont un peu sales, le terrain de sport est fatigué... S'il y a eu des travaux jusqu'alors, c'était surtout en périphérie, comme ceux conduits actuellement au niveau des parloirs. C'est un beau projet pour les détenus, leurs familles mais aussi les personnels, lesquels sont très attachés à l'établissement.
J'ai dans l'idée de couvrir de fresques les murs des préaux qui mènent aux cours de promenade, d'opérer des actions vers l'extérieur comme il en existe déjà au niveau du surf ou du vélo... J'aime en effet le « dedans dehors » car j'estime qu'on ne peut pas sortir la prison de la cité. Plus elle sera connue, moins elle sera décriée. Et si on ne l'ouvre pas sur l'extérieur, c'est l'imaginaire qui prend la place.
Ouest-france
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