mardi 6 mars 2018

Macron confronté au défi du recrutement des gardiens de prison

Le chef de l'Etat se rend ce mardi à Agen à l'Ecole nationale d'administration pénitentiaire. Celle-ci peine à recruter de nouveaux gardiens de prisons et à combler les départs à la retraite qui s'annoncent nombreux.

Macron confronté au défi du recrutement des gardiens de prison

Retour à la case prison pour l'exécutif. Un mois et demi après la fin d'un conflit de douze jours, qui a entraîné la paralysie de nombreux établissements, le chef de l'Etat se rend ce mardi à l'Ecole nationale d'administration pénitentiaire (Enap) d'Agen pour présenter son « plan global sur le sens et l'efficacité des peines ».



Emmanuel Macron doit notamment indiquer ce qu'il compte faire pour développer les peines alternatives à la détention et ce, de manière « massive », comme il l'avait dit en janvier devant la Cour de cassation.

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La démarche s'inscrit dans le «  plan pénitentiaire global  » que le président de la République, indigné par l'état de surpopulation des prisons, avait annoncé pour fin février mais qui n'a toujours pas vu le jour. Un moyen d'y couper court consiste aussi à accroître les capacités d'hébergement de l'administration pénitentiaire. Emmanuel Macron avait promis de créer 15.000 places de prison supplémentaires lors de la campagne présidentielle. Sur ce sujet aussi, il devrait détailler sa méthode.

« Trou béant » dans les effectifs

Ses explications sont très attendues par le personnel pénitentiaire à l'écoute duquel le chef de l'Etat tient à se montrer. Il y a quelques mois, « on ne parlait que du droit des détenus. Ce n'est plus l'orientation du gouvernement », se réjouit Stéphane Barrault, secrétaire général adjoint de l'Ufap-Unsa, premier syndicat pénitentiaire. Le déplacement d'Emmanuel Macron à l'Enap succède à sa visite de la prison de Fresnes, vendredi dernier. Mais la problématique dans laquelle il s'inscrit est différente. Il s'agit notamment d'évoquer les recrutements dans l'administration pénitentiaire.

Le renouvellement des effectifs a toujours été difficile et la situation va encore se compliquer avec l'accélération des départs à la retraite. « Entre 2020 et 2030 , de l'ordre de 10.000 personnes partiront. Il va y avoir un trou béant », s'alarme Stéphane Barrault. Les postes ouverts aux concours (un millier cette année) ne trouvent pas tous preneurs. Les reçus, quand ils courent plusieurs lièvres, optent plus souvent pour la police ou l'armée.

Une prime pour fidéliser

Le retard accumulé pousse la direction de l'administration à recruter de plus en plus. Le vivier, que les trois corps de sécurité ont l'habitude de se disputer, n'est cependant guère extensible. De surcroît, l'Enap est sous-dimensionnée. Elle n'a pas les capacités d'accueillir plus de 2.000 personnes par an, soit le niveau de recrutement consenti par le gouvernement (soit 8.000 recrutements sur quatre ans) dans le relevé de décision signé par le seul syndicat Ufap-Unsa fin janvier. Une enveloppe de 60 millions d'euros est néanmoins prévue pour étendre le site d'Agen et augmenter de 25 % ses capacités d'accueil.

L'accord signé il y a plus d'un mois apporte de nouvelles garanties aux surveillants. Une série de mesures de sécurité visant à se prémunir contre les 2.000 à 3.000 détenus (dont 1.100 à 1.500 radicalisés) les plus dangereux sont en cours de mise en oeuvre...

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