jeudi 10 juillet 2014

Prison de Sequedin : le spectre des explosifs rejaillit

Une bouteille a explosé le 29 juin en pleine promenade des détenus, sans faire de blessés. Une détonation qui a rappelé aux surveillants celles de l'évasion spectaculaire de Redoine Faïd, en avril 2013.
 
Prison de Sequedin : le spectre des explosifs rejaillit
 
Les syndicats ont écrit une lettre au préfet et des politiques nordistes pour dénoncer les projections quotidiennes d’objets au-dessus le mur d'enceinte. Ils craignent en particulier l'introduction d'explosifs.
 
C'est l'incident de trop. Des surveillants de la maison d'arrêt de Sequedin, représentés par le syndicat UFAP-UNSA-Justice, ont envoyé lundi une lettre ouverte au préfet du Nord, ainsi qu'à quatre députés et sénateurs de l'opposition. En cause, une bouteille qui a explosé, le 29 juin, en pleine cour de promenade. En guise de punition, les deux détenus à l'origine de cette détonation ont été transférés dans un autre établissement pénitentiaire.

Si l'impact n'a pas fait de blessé, l'impact a fait sursauter les surveillants et rejaillir de biens mauvais souvenirs. En avril 2013, le malfaiteur Redoine Faïd avait réussi à s'échapper de Sequedin en faisant sauter plusieurs portes. "Quasiment tous les jours, des colis soient envoyés par-dessus le mur d'enceinte, indique à metronews Stéphane Lecerf, délégué régional UFAP-UNSA-Justice. Il faut que cela cesse".

Des colis sur une zone interdite 

Car aujourd'hui les surveillants craignent que des explosifs et des armes ne soient introduits, en plus des traditionnelles drogues, alcool, téléphones portables et viande. "Nous avons même surpris des détenus qui avaient arraché un grillage, pour récupérer des colis sur une zone interdite", relève Stéphane Lecerf.

Selon lui, la tension est de plus en plus vive dans cet établissement qualifié de "modèle" lors de son ouverture en 2005. "Par plus tard que la semaine dernière, la chef de la détention et un surveillant ont encore été blessés", note Stéphane Lecerf. "Depuis l’évasion de Redoine Faïd, la prison est une poudrière", complète Frédéric Bogaert, délégué FO Pénitentiaire Lille.

Pour preuve, une mutinerie a mobilisé, en avril dernier, une soixantaine de détenus, qui refusaient de regagner leurs cellules. "Face au mutisme de l’administration pénitentiaire, nous voulons être reçus par le préfet et des politiques. Cela ne peut plus durer !" s'exclame Stéphane Lecerf, en dénonçant l’arrêt des fouilles corporelles.
 
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