vendredi 11 juillet 2014

Violences à la prison du Havre : une nouvelle journée de blocage

Les surveillants du centre pénitentiaire du Havre devraient de nouveau bloquer la prison, vendredi 11 juillet. Ils protestent contre les actes de violence et le manque de moyens.
Un surveillant avait été transporté à l'hôpital après une prise d'otage, lundi 23 juin 2014, à la prison du Havre. (Photo : Lou Benoist)

C’est une nouvelle manifestation qui devrait être organisée, vendredi 11 juillet 2014, au centre pénitentiaire du Havre. Les surveillants devraient bloquer les accès à la prison dès 6h, pour protester contre « la recrudescence des actes de violence » envers leurs collègues et contre le manque de moyens.

Prise d’otage

À Saint-Aubin-Routot, aux portes du Havre, le centre pénitentiaire, est, depuis le début de l’année, le théâtre de violences. Mardi 24 juin 2014, pour la onzième fois cette année, un surveillant a été pris pour cible. Une agression qui s’est transformée en prise d’otage : armé d’un morceau de verre, un détenu a menacé un surveillant pendant près d’un quart d’heure. Présenté en comparution immédiate, le prévenu, âgé de 28 ans, a demandé un délai pour préparer sa défense et sera jugé le mardi 5 août.
Mais, dans les couloirs du centre pénitentiaire, c’est l’inquiétude : « Il y a déjà eu onze agressions depuis le début de l’année quand, les autres années, nous n’en dépassions pas cinq », s’exprime un représentant de la CGT, qui fustige « un effectif qui ne correspond plus aux besoins de l’établissement ».

182 surveillants pour 690 détenus

Prison surchargée, personnel débordé. Un cocktail explosif dans un milieu en proie aux tensions : prévu pour accueillir 690 détenus, le centre pénitentiaire affiche complet. Notamment du côté de la maison d’arrêt : « Ce bâtiment a été prévu pour l’accueil de 210 prévenus. Ils y sont actuellement plus de 300 ».
Les syndicats dénoncent ce décalage entre les capacités théoriques d’accueil et les conditions réelles d’exercice de leur profession. « Nous sommes 182, conformément à l’organigramme de référence de l’établissement, qui ne correspond pas aux besoins.  Les agents cumulent les heures supplémentaires », poursuit le délégué CGT.

Un blocage

La manifestation organisée vendredi 11 juillet 2014 s’inscrit dans ce contexte. Peu avant l’audience devant le tribunal correctionnel du Havre, le 2 juillet, à la suite de la prise d’otage, les surveillants avaient déjà exprimé leur colère : une semaine avant l’agression, les surveillants s’étaient réunis devant le centre pénitentiaire pour dénoncer « une hausse des prises d’otages et agressions verbales ou physiques ».
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