Deux nouvelles agressions sur des surveillants ont été constatées, mercredi 2 septembre 2015, au centre pénitentiaire du Havre. L'Ufap annonce une occupation prochaine des lieux.
Pour les agents de la prison du Havre (Seine-Maritime) , la coupe est pleine. Mercredi 2 septembre 2015, l’ Ufap (Union fédérale autonome pénitentiaire) a dénoncé deux nouvelles agressions sur des surveillants.
Un détenu, déjà affecté en quartier disciplinaire pour des dégradations de matériel, des menaces envers un officier et des insultes sur du personnel, a volontairement porté un coup de poing au visage et un coup de pied au surveillant en poste, au prétexte qu’il n’avait pas de tabac », relate le syndicat.La même journée, dans une autre unité pénitentiaire, « un détenu a menacé de tuer un collègue ».
Occupation des lieux
L’Ufap, qui estime que l’administration « abandonne les agents sur le terrain », promet « une occupation prochaine des lieux ».Considérant les faits du 2 septembre 2015, elle demande également des poursuites judiciaires, ainsi que le transfert du détenu qui a porté les coups, « dans les plus brefs délais ».
Le 27 août 2015, les représentants du personnel listaient les agressions constatées sur l’unique mois d’août dans la prison du Havre, dans un communiqué intitulé « Les personnels en danger ». « Actes d’intimidations, insultes, refus d’obtempérer, agression sexuelle sur une surveillante, menaces sur des prestataires extérieurs » semblent, en effet, ponctuer le quotidien des surveillants. En 2014, déjà, ils avaient alerté à plusieurs reprises et avaient réclamé des effectifs supplémentaires.
« L’administration met volontairement les personnels en danger »
L’institution française et les dirigeants de l’administration pénitentiaire bafouent l’autorité des personnels et les mettent volontairement en danger, condamne dans le tract en date du 27 août 2015, le syndicat des agents pénitentiaires. L’administration, plutôt que de réinstaurer la discipline et de réorganiser la journée de détention pour la sécurité de ses personnels, ne se préoccupe que des lignes budgétaires.À la prison du Val-de-Reuil (Eure), deux agents ont également été agressés, mercredi 26 août 2015. Un détenu transféré pour exécuter une sanction a frappé un agent et mordu un autre surveillant.
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