Tarn - Maison d'arrêt : des filets contre le jet d'objets volants identifiés

Les surveillants pénitentiaires font face à de plus en plus de jets d'objets en provenance de l'extérieur : téléphones, drogues, cigarettes. La pose de filets est prévue par l'administration.

 

Il pleut, il pleut sur les toits et dans la cour de la maison d'arrêt. Des morceaux de viande, des téléphones portables, du cannabis, de l'alcool, des rasoirs. Le phénomène, qui n'a rien de nouveau, s'accentue. Au grand désespoir des surveillants pénitentiaires qui ne savent plus où donner de la tête. La partie la plus sensible étant toujours situé sur le parking du Crédit Agricole, avenue François Verdier. Dernière affaire en date, le 4 avril où un jeune s'est fait prendre la main dans le sac… en plastique. Lire ci-contre.

L'occasion pour le procureur de la République d'afficher son ras-le-bol mais surtout d'annoncer d'imminents travaux de surélévation des pylônes et la pose de filets qui rendraient tout lancer d'objets impossible.

«Le projet est très avancé, la direction interrégionale a mis des crédits à disposition», explique-t-il. Information confirmée par Alain Albouy, le directeur de la maison d'arrêt qui, même s'il n'a pas les statistiques sous la main, ne sait plus quoi faire pour arrêter cette pluie d'objets identifiés. «C'est un projet qui date mais ça avance, ça avance», confie-t-il.

Ces lancers, qui peuvent sembler anodins, au départ, sont à l'origine de la mort d'un jeune détenu, l'an dernier. Arrivé le matin à la maison d'arrêt, il a servi de «mule» pour aller récupérer des sacs sur un toit. Il a effectué une chute mortelle.

Laurent Maffre, le secrétaire régional de l'union fédérale autonome pénitentiaire, tient à rappeler que «ça fait une éternité qu'on demande des travaux pour Albi. Nous sommes venus, début juillet, avec une délégation nationale, pour voir ce qu'on pouvait faire dans l'établissement et à l'extérieur. On a même fait un test nous-mêmes ! Il y a un gros souci. Le projet de Seysses à Toulouse a été acté, c'est sûr. Il reste Albi et Montauban. Nous savons qu'une pose de filets est prévue prochainement mais je suis perplexe. Est-ce que ça suffira ? Ils changeront de coin. On avait demandé à ce qu'on rehausse le grillage avec des caméras de surveillance. Mais c'est plus cher…»

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De la viande, des clopes et du shit

Un exemple parmi tant d'autres a été jugé jeudi dernier. Un jeune graulhétois de 24 ans, qui a voulu rendre service à un ami, qui lui -même voulait rendre service à un autre ami incarcéré, a été pris la main dans le sac en plastique avant de jeter un paquet contenant de la viande, du cannabis, des cigarettes, des feuilles de papier à rouler et de l'alcool...

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