mardi 8 septembre 2015

En deux heures trente, il passe 23 coups de fil malveillants à la prison de Dunkerque

Pascal Petit accuse l’administration pénitentiaire d’avoir contribué à la dégradation de son état de santé. Il est atteint d’un cancer et son incarcération, puis un transfert, auraient retardé ses soins.

Il a été condamné pour 23 appels malveillants passés à la maison d’arrêt de Dunkerque. Photo Marc Demeure

VDN
 
Quand, dans la nuit du 14 au 15 octobre 2014, il fait une nouvelle hémorragie alors qu’il est libre, il dégaine son téléphone. Entre 0 h 50 et 3 h 17, il passe 23 appels à la maison d’arrêt de Dunkerque.
 
Les mots qu’il échange avec le surveillant d’astreinte ne sont pas doux, entre menaces et insultes. Ces coups de fil malveillants l’ont conduit devant le tribunal, hier. Et ce n’était pas sa parole contre contre celle du surveillant. Dans l’ambulance qui le conduisait à l’hôpital, il a continué à téléphoner. Sans doute surpris par les propos entendus, un ambulancier a enregistré trois conversations avec son mobile.

Si le parquet convient que « la douleur a pu provoquer l’infraction », il a bien du mal à imaginer que 23 appels (d’une durée totale de 29 minutes) relèvent d’un moment d’égarement. « Il était dans un état de désespoir assez patent », a tenté la défense, demandant même une expertise médicale...

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