Une minute de silence a eu lieu ce lundi à 12 heures dans les prisons de la région.
À Vendin-le-Vieil, c’était pareil. « Malheureusement on a quand même pas mal de détenus radicalisés sur la centrale, témoigne Grégory Strzempek, délégué du syndicat pénitentiaire UFAP local. On en a deux ou trois qui ont eu, suite à tout ça, des propos pro-Daech. Il y en a même un qui voulait couper ma tête ! Qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse contre des gens dont le but est de mourir pour Daech ? »
Ce lundi midi, dans les prisons, la sirène a retenti, et un message a été diffusé via tous les talkie-walkies des agents. Détenus et personnel pénitentiaire ont dû cesser toute activité, et se taire, pendant une minute.
À Sequedin, d’après une source pénitentiaire, « tout s’est bien passé », aucun incident n’est à déplorer. À Vendin-le-Vieil, un communiqué d’une intersyndicale a été émis ce lundi après-midi. Grégory Strzempek déplore « des petits couacs. De la musique pas coupée à un atelier (là où les détenus travaillent), des détenus qui riaient, écoutaient de la musique, chantaient. D’autres leur ont dit de se taire. » Le fonctionnement de la prison n’a pas été perturbé, toutes les activités ont été mises en pause pendant une minute, mais aucun rassemblement n’a été effectué.
En attendant, le quartier de déradicalisation, promis à Annœullin suite aux événements de Charlie Hebdo, n’est toujours pas ouvert.
Cela devrait être le cas en janvier 2016... « Des agents volontaires pour travailler dans un tel quartier, ils n’en trouvent pas, c’est chaud. Et on vous dit qu’il faut les déradicaliser : comment ? C’est quoi les signes ? Parfois, même leurs proches ne les voient pas. On a un imam ici à Vendin, il est seul, dépassé. »
Si les détenus ont des propos faisant l’apologie du terrorisme, ils feront l’objet d’un signalement, et d’un dépôt de plainte.
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