lundi 16 novembre 2015

Coups de feu, course-poursuite et interpellations musclées ce dimanche matin à Longuenesse

Trois individus ont été interpellés par la police et la gendarmerie, ce dimanche matin à Campagne-les-Wardrecques, au terme d’une course-poursuite qui avait commencé à la prison de Longuenesse. Des coups de feu ont été tirés par les policiers durant l’opération. Il n’y a pas eu de blessé.

La voiture à bord de laquelle les trois individus interpellés avaient pris place a été stoppée sur la zone d’activité de Flamoval.
 
L’alerte est donnée vers 11 h hier matin par un gardien du centre pénitentiaire de Longuenesse.

Il aperçoit trois individus cisailler le grillage de la prison, côté champs, et s’introduire dans le périmètre de l’établissement, mais à l’extérieur du mur d’enceinte. Une voiture de police qui patrouille dans le secteur est aussitôt dépêchée sur place. Les trois individus refusent d’obtempérer aux sommations et foncent sur les gardiens de la paix, à bord d’un véhicule utilitaire blanc de type Renault Express.

Une course-poursuite s’engage alors et des moyens de sécurité sont appelés en renfort. Les gendarmes sont également mobilisés car les fuyards prennent la direction de Campagne-les-Wardrecques, sur leur zone d’intervention. Le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) se rend ainsi sur place tout comme les gendarmes des brigades de Tatinghem et Aire-sur-la-Lys.

Le véhicule des fuyards est finalement bloqué dans la rue du Smetz, sur la zone d’activité de Flamoval. Les policiers parviennent à immobiliser le conducteur, mais les deux passagers s’enfuient en courant. Les gendarmes les prennent en chasse. Et grâce au signalement donné par un riverain qui les a aperçus se cacher dans un fossé au bord du canal, ils les interpellent vers 11 h 30.
Plusieurs coups de feu ont été tirés durant l’opération, dans les rangs de la police. « Il s’agissait de coups de sommation, tirés en l’air », précise le parquet de Saint-Omer. Les trois suspects n’étaient pas armés.

Ils ont été placés en garde à vue au commissariat de police de Saint-Omer. Il s’agit de deux mineurs et d’un majeur, tous originaires de région de Roubaix, et connus des services de la justice. Selon le parquet de Saint-Omer, ils étaient venus jeter des colis par-dessus le mur d’enceinte de la prison. La marchandise n’a cependant pas été retrouvée.

Selon toute vraisemblance, leur garde à vue sera prolongée ce matin. Le sort des deux mineurs devrait être confié au parquet de Lille, compétent en la matière. Le majeur, lui, pourrait faire l’objet d’une comparution immédiate devant le tribunal de grande instance de Saint-Omer, mercredi.

«On a commencé à avoir peur»

Des Audomarois se sont retrouvés malgré eux au cœur de l’interpellation, ce dimanche matin, dans la zone du Smetz à Campagne-les-Wardrecques. Ils nous racontent ce qu’ils ont vu et tirent un grand coup de chapeau aux forces de l’ordre.

« On venait d’arriver là, et on a entendu des coups de feu, je ne sais plus combien, peut-être trois ou quatre. On se demandait ce qui se passait en se disant : c’est quand même pas un attentat !
Et puis on a vu arriver des gyrophares. On a aperçu cinq ou six véhicules de gendarmerie. Une voiture de police banalisée s’est aussi arrêtée vers nous. Ils cherchaient deux individus et nous ont demandés si on avait repéré quelque chose, mais nous, on n’avait rien vu.
Avec tout ce qui se passe en ce moment, on a commencé à avoir peur alors on est rentré se réfugier chez notre belle-sœur qui habite ici. »                

« deux personnes cachées dans les ronces »

Un autre riverain poursuit : « On a entendu toutes ces sirènes et des véhicules qui roulaient à toute vitesse. On a compris qu’il se passait quelque chose. Les gendarmes nous ont demandés si on avait vu deux personnes. On a commencé à avoir peur alors on s’est cloîtré à la maison.
Et là, j’ai vu deux personnes qui se cachaient dans des ronces au bord du canal. J’ai tout de suite prévenu les gendarmes.
               
Ils ont pu avancer discrètement et les arrêter aussitôt. »
               
Le premier témoin salue : « En une vingtaine de minutes c’était réglé. Et, franchement, avec tout ce qu’on voit en ce moment, je tire un grand coup de chapeau aux forces de l’ordre qui ont agi très rapidement et avec un grand professionnalisme ».
La Voix du Nord

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