mercredi 13 juin 2018

Les assassins du préfet Erignac resteront sur le continent

Actuellement détenus en région parisienne, deux membres du commando contestent leur non transfert dans une prison corse.

Les assassins du préfet Erignac resteronnt sur le continent

Alain Ferrandi et Pierre Alessandri, condamnés à la perpétuité pour l'assassinat en 1998 du préfet Claude Erignac, ont contesté dans une lettre ouverte rendue publique ce mercredi 13 juin le refus de leur rapprochement en Corse, qu'ils jugent "discriminatoire".

Dans cette lettre de trois pages, datée du 7 juin 2018, Pierre Alessandri, 61 ans et Alain Ferrandi, 58 ans, indiquent avoir déposé le 4 avril une demande de rapprochement en Corse, pour être transférés de la région parisienne au centre pénitentiaire de Borgo (Haute-Corse), qui a été refusée le 30 mai par la Direction des affaires pénitentiaires.

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Les deux hommes, détenus dans les centres pénitentiaires de Fresnes (Val-de-Marne) et Réau (Seine-et-Marne), estiment que ce refus est "incompréhensible", "faiblement argumenté" et "contraire aux règles élémentaires du droit français" et que leurs familles sont "doublement punies" ce qui "s'apparente à un traitement discriminatoire voire à un abus de droit et un obstacle à (leur) projet de réinsertion".

"Serions-nous les victimes collatérales des tensions qui opposent le gouvernement à la majorité territoriale depuis le 06 février 2018 ? Ou sommes-nous, plus simplement, les boucs-émissaires d'une vengeance d'Etat qui ne veut pas dire son nom et qui se poursuivra sans fin, malgré notre condamnation et l'accomplissement de notre peine ?", s'interrogent encore Pierre Alessandri et Alain Ferrandi.

"Faits de terrorisme"

Ils disent avoir "le sentiment d'être stigmatisés" et de faire "l'objet d'une discrimination évidente alors que d'autres détenus condamnés pour 'faits de terrorisme' ont déjà été rapprochés de leur famille".

Les deux hommes précisent avoir entamé le 21 mai 2017, "comme nous y autorise la loi, les démarches administratives nécessaires à l'obtention d'un aménagement de peine" après avoir purgé une période de sûreté de 18 ans d'emprisonnement.

Selon Sulidarita, l'association de défense des prisonniers dits "politiques" corses, tous ceux qu'elle défend à l'exception des trois membres du commando Erignac -Pierre Alessandri, Alain Ferrandi et Yvan Colonna- ont été transférés ces derniers mois au centre pénitentiaire de Borgo ou libérés sous contrôle judiciaire.

Contacté fin mai sur ces mouvements de prisonniers, le ministère de la Justice a confirmé à l'AFP que "plusieurs rapprochements de détenus corses avaient été effectués ces derniers mois pour des situations qui ne soulevaient pas de difficultés" et ajouté que chaque situation était traitée "au cas par cas".

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