Les 363 places de la maison d’arrêt de Nice ne suffisent pas. Plus de 600 détenus y sont régulièrement emprisonnés, pour un taux d’occupation qui peut avoisiner les 180 %.
En août, le quartier des femmes a même atteint un pic : elles étaient jusqu’à 70 dans des espaces prévues pour accueillir 53 personnes, révèle Nice-Matin. Résultat, certaines ont dormi sur des matelas à même le sol.
Des tensions éclatent avec la chaleur et la promiscuité
C’est « un record », souligne Nordine, un représentant du syndicat Ufap-Unsa interrogé par le quotidien. Et une situation d’autant plus préoccupante, d’après un surveillant, qu’avec la chaleur estivale et la promiscuité, « la population pénale est à bout, et, par ricochet, difficile à gérer par le personnel ». « Les tensions éclatent surtout entre détenus. On a alors instauré des travaux d’intérêt général », précise un gardien. Les incidents sont ainsi majoritairement réglés en interne. Les plus graves sont jugés en correctionnel.
Mais ces pics d’occupation sont « classiques de l’été », témoigné également François, un autre élu Ufap-Unsa, sollicité par Nice-Matin. « Il faut savoir que 85 % des établissements pénitentiaires de France sont surpeuplés », rappelle-t-il. C’est également le cas dans l’Ouest du département. La maison d’arrêt de Grasse totalise souvent 800 à 850 détenus pour 620 places.
Des projets de nouvelle construction ou d'agrandissement évoqués
Le projet d’une nouvelle prison dans le secteur de Nice est évoqué depuis plus d’une dizaine d’années...
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