jeudi 10 janvier 2019

Mont-de-Marsan : par amour, elle passe de la drogue en prison

Endetté après l’acquisition d’un téléphone en détention et depuis transféré à Gradignan, en Gironde, un homme avait demandé à sa compagne de passer de la résine et de l’herbe de cannabis lors d’un parloir.

Mont-de-Marsan : par amour, elle passe de la drogue en prison

Ils ne sont plus ensemble, mais il veille encore sur elle et s’en veut de l’avoir entraînée dans cette galère.



En décembre 2016, ce trentenaire, jugé mercredi à Bordeaux pour détention de produits stupéfiants et recel de remise illicite d’objet à un détenu, était incarcéré pour un an au centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan.

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"Je m’étais endetté de 400 euros pour avoir un téléphone", explique-t-il. "Je devais rembourser. Je suis loin d’être un peureux, mais quand on m’a dit "tu fais rentrer un paquet sinon tu te fais charcler, j’ai compris". Il demande alors à sa compagne qui lui rend visite de suivre les instructions lors du prochain parloir. "Elle n’y est pour rien, je ne lui ai pas laissé le choix", se désole-t-il.

"Un samedi, il y avait quelqu’un qui m’attendait sur le parking", témoigne la compagne d’alors jugée pour remise illicite d’un objet à un détenu. Elle a depuis changé de vie et de fréquentations. "Il m’a remis quelque chose enveloppé dans du cellophane. Je n’étais pas sûre de ce que c’était. Je l’ai mis dans mon pantalon".

La dette avait doublé

La remise a bien eu lieu. "Mais je me suis fait choper à la fouille au retour du parloir. Les surveillants m’ont cassé l’épaule", peste le détenu. Il est actuellement en détention provisoire à Gradignan dans le cadre d’un autre dossier. "Une très belle série de vols en bande organisée", révèle le procureur adjoint, Olivier Etienne.

Suite aux faits, le prévenu avait dû être transféré à Gradignan. Pour sa sécurité. Le produit stupéfiant lui ayant été confisqué, il n’avait pu rembourser sa dette. Celle-ci avait doublé. Un jour, en promenade, à l’abri des regards, il avait pris un coup de couteau anonyme.

"Si elle avait le choix malgré la pression mise sur lui et par lui", gronde le procureur adjoint qui s’étonne du "manque d’intelligence de la compagne" et son incapacité "à prendre du recul".  Il requiert 3 mois ferme contre le détenu et trois mois avec sursis et une amende pour la compagne. "Afin que la condamnation ne soit pas une ligne décorative sur un casier judiciaire. Il y a des interdits à ne pas franchir"...

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