samedi 14 septembre 2013

Huit taulards sur les traces de Chris Froome

Vous voyez que la Pénitentiaire a encore des sous... Mais comme d'hab, ce n'est pas pour nous !
Au lieu du vélo, les T.I.G. favoriseraient certainement mieux leur réinsertion car il y a peu de chances qu'il y ait un détenu qui projette de devenir coureur...
 
Huit détenus s'élancent lundi près de Montpellier sur les traces des coureurs du Tour de France pour un raid cycliste de 550 km et quelques cols mythiques censé favoriser leur réinsertion après leur sortie de prison, a indiqué l'instigateur du projet.
 
Huit taulards sur les traces de Chris Froome
Les huit taulards de Muret (Haute-Garonne) et Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn), encadrés par des personnels pénitentiaires, vont refaire pendant six jours trois étapes courues cet été par les concurrents de la Grande boucle, avec départ lundi midi à Lavérune (Hérault) et arrivée samedi à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). Un neuvième prisonnier assurera la couverture photo et vidéo de la course.

Les coureurs auront à passer des cols aussi redoutables que celui de Pailhères (Ariège), un hors catégorie à plus de 2.000 mètres. Mais c'est un autre sommet que ces ascensions doivent leur faire franchir: celui de leur réinsertion, dit Bertrand Schneider, de l'administration pénitentiaire interrégionale de Toulouse.
 
"Ils sont affûtés"
Les huit coureurs, qu'ils aient une vingtaine ou une cinquantaine d'années et qu'ils purgent des peines longues ou intermédiaires, sont sur la voie de la sortie, dit M. Schneider. Depuis des mois, le projet qu'il a initié et qui prend prétexte de la 100ème du Tour, les prépare en même temps à ces six jours de course et à leur sortie.

Ils ont commencé par s'entraîner entre les murs sur des machines; "Depuis mai, ils ont eu deux permissions de sortie par semaine pour s'entraîner (...) Ils ont tous à peu près 2.500 km dans les jambes. Ils sont affûtés", dit M. Schneider.

Mais le raid, financé par la Fondation Française des jeux, donne surtout la matière à diverses formations, aux métiers du vélo par exemple, pouvant déboucher sur un certificat de qualification professionnelle et peut-être un emploi. Les détenus vont recevoir des diplômes de premiers secours ou d'animateurs de conduites antidopantes.

Les participants n'ont pas été choisis pour leurs aptitudes physiques; ce sont des gens qui ont montré "qu'ils étaient prêts à préparer leur sortie", dit M. Schneider.
 
"Ni vainqueur, ni trophée"
Il est confiant que, dans l'épreuve, les détenus afficheront le même état d'esprit que d'autres prisonniers qui, en 2012, avaient traversé les Pyrénées à vélo. Cela avait été "une aventure humaine extraordinaire, se rappelle M. Schneider. Le groupe (avait) été porté par une dynamique terrible, personne n'a voulu mettre le pied à terre (et) les barrières sont tombées".

Les détenus rouleront sans surveillance puisqu'ils sont en permission. Sept membres de la Pénitentiaire sueront avec eux sur la selle et une dizaine d'accompagnateurs pourvoiront à la logistique. Il n'y aura ni vainqueur, ni trophée. "S'il y a un vainqueur, ce sera le groupe. Mais chacun sera vainqueur dans sa tête, je l'espère", dit M. Schneider.
RTL.be

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