Les surveillants de prison en colère ont été reçus mercredi midi à la préfecture de la Sarthe, avant de suspendre le mouvement débuté lundi aux Croisettes.
Les surveillants de prison devant les grilles de la préfecture
« Le mouvement est suspendu mais il n’est pas arrêté », prévient Hervé Venet, de l’Union fédérale autonome pénitentiaire (Ufap). « On a été reçu à la préfecture, nous avons réussi à communiquer sur nos difficultés. Nous suspendons notre mouvement, en attendant des réponses. Mais il y a sûrement d’autres actions », ajoute-t-il.
Ils craignent la suppression des fouilles à corps
Ils ont beaucoup à dire, beaucoup à faire savoir. Devant les grilles de la préfecture, les surveillants pénitentiaires racontent… Ils disent la surpopulation, les agressions entre détenus mais également envers le personnel, ils craignent la disparition des fouilles à corps à la sortie des parloirs.
« Elles sont nécessaires pour la sécurité de tous, y compris des détenus », estiment-ils. Les risques : laisser passer les couteaux céramiques dans les coutures de pantalon ou les stupéfiants dans les sous-vêtements… entre autres.
Depuis la maison d’arrêt des Croisettes, où ils ont créé un campement, les syndicats réclament « la suppression de l’article 57 de la loi pénitentiaire qui supprime les fouilles à corps ». Mais il faudra, pour cela, mobiliser large… « ça commence à frémir dans certains autres établissements pénitentiaires », assure Hervé Venet.
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